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Musique en Terre Sainte

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Saint-Jean d’Acre
07/15/2018 -  et 13 (Oviedo), 14 (Barcelona), 16 (Paris) mai, 19 juillet (Montbard), 15 novembre (New York) 2018
Joseph Haydn : Die Schöpfung, Hob. XXI:2
Emmanuelle de Negri (soprano), Hugo Hymas (ténor), Alex Rosen (baryton)
Les Arts Florissants, William Christie (direction)


(© Solal Fakiel)


La deuxième édition du festival d’art lyrique Meet in Galilee vient d’avoir lieu dans la Forteresse des Croisés de Saint-Jean d’Acre en Israël. Les interprètes français y étaient à l’honneur avec deux concerts des Arts Florissants.


Berceau de la famille de Jésus et occupant près d’un tiers de l’Etat d’Israël, la Galilée recèle de véritables merveilles comme Nazareth, Tibériade et surtout Akko, la Saint-Jean d’Acre des croisés. Un des plus anciens ports du monde, c’est aujourd’hui un haut lieu touristique classé au patrimoine de l’humanité par l’UNESCO et prisé pour se vieille ville fortifiée et surtout sa Citadelle des Croisés. Dans la cour centrale de cette forteresse ont eut lieu pour la deuxième fois, les Journées de Galilée (Meet in Galilee) organisées dans le cadre de la saison France-Israël. De haute tenue musicale (la première édition en 2016 y avait invité Christophe Rousset et Les Talens lyriques), ce festival ambitionne non seulement de faire rayonner la culture française en Israël mais encore de faire connaître au monde cette ville à l’atmosphère et au charme si particuliers, dans laquelle cohabitent pacifiquement de nombreuses communautés religieuses.


Œuvre symphonique par ses dimensions orchestrales, La Création de Haydn est à la limite supérieure du répertoire habituel des Arts Florissants plus spécialisés dans le lyrique baroque, la musique religieuse ou l’opéra français que dans l’oratorio germanique. Cela se ressentait beaucoup dans l’exécution orchestrale de cette œuvre, avec pas mal d’approximations dans les attaques instrumentales et, dans des conditions climatiques inhabituelles à cet ensemble baroque, une sonorité des cordes pas très flatteuse et une dureté des vents plutôt percussive. La direction de William Christie privilégie les détails qui foisonnent dans ce récit de la création du monde, de ses éléments et ses animaux. On passe à côté du grand souffle dramatique qui sous-tend l’oratorio. La partie chorale en revanche était parfaitement tenue, vivante, colorée, et l’effectif aurait gagné à être plus nombreux.


Le meilleur de la soirée était le fait des trois solistes. Les parties n’étant pas, comme c’est parfois le cas, dédoublées, Emmanuelle de Negri assumait l’énorme partie de soprano, plus à l’aise dans les duos de la troisième partie que dans les périlleux airs de la première et toujours avec une plénitude vocale parfaite et un timbre chaud d’une très belle humanité. S’il a mis un peu de temps à se chauffer, le ténor britannique Hugo Hymas a fait preuve dans airs et ensembles d’une belle virtuosité et d’un style parfait. La surprise venait du baryton-basse américain Alex Rosen, diplômé de la Juilliard School, déjà distingué lors du même concert donné au printemps à la Philharmonie de Paris. Sa voix pleine et sonore, son impeccable prononciation faisaient merveille dans les récitatifs de la création des animaux, pour lesquels il savait inventer mille détails humoristiques. Très belle humanité aussi dans les duos d’Adam et Eve en parfaite harmonie avec la chaude interprétation d’Emmanuelle de Negri. L’équilibre idéal entre les solistes et l’orchestre devait beaucoup à la très belle acoustique naturelle du lieu et au charme exceptionnel du cadre.


Le site du festival Meet in Galilee



Olivier Brunel

 

 

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