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Bach en majesté

Paris
Espace Cardin
05/02/2018 -  et 3, 4, 5, 6, 8, 9*, 10, 11, 12 mai 2018

Sarabande

Benjamin Millepied (chorégraphie), Johann Sebastian Bach(musique)
Paul Cox (costumes), Roderick Murray (lumières)


Critical Mass
Russell Maliphant (chorégraphie), Andy Cowton, Richard English (musique)
Michael Hulls (lumières)


Steptext
William Forsythe (chorégraphie), Johann Sebastian Bach (musique)
Ballet de l’Opéra de Lyon


Outre de diriger l’une des meilleures compagnies de danse contemporaine française – le Ballet de l’Opéra de Lyon – Yorgos Loukos, son directeur, a un talent indéniable pour savoir composer des programmes à la fois parfaitement équilibrés et captivant par leur thématique. Celui concocté pour le second programme de cette saison que cette compagnie offre au Théâtre de la Ville (délocalisé à l’Espace Cardin) est passionnant car il convoque trois pièces du tournant du XXe siècle, devenues des piliers de répertoire pour plusieurs compagnies, dont la lyonnaise, et qui semblent avoir été composées aujourd’hui. Elles auraient gagné à être présentées sans entracte tant leur succession est cohérente.



Sarabande (© Blandine Soulage)


Millepied fait mine de benjamin dans ce programme qu’il ouvre avec sa Sarabande, créée en 2009 sur des extraits des Sonates et Partitas pour violon seul de Bach. L’élève de Jerome Robbins se montre digne de son héritage dans cette suite de solos, duos, trios, quatuors réglés sur une musique qui invite tant à la danse et les quatre danseurs lyonnais rivalisent de légèreté, d’humour, de virtuosité dans une des meilleures chorégraphies de Benjamin Millepied.



Steptext (© Blandine Soulage)


Autre chorégraphie réglée sur Bach, sa Chaconne pour violon seul, Steptext est une des premières pièces de William Forsythe, créée en 1985 par l’Aterballetto à Reggio Emilia. A la fois fascinante et frustrante car l’Américain ne se contente pas d’y déconstruire les codes de la danse classique pour créer ce style inimitable qu’il a perfectionné au fil des années. Il joue aussi avec la musique, la morcelant, introduisant de fascinantes pauses de silence qui coupent le génial discours musical de Bach autant que la fluidité de la danse. Etonnant discours pour quatre danseurs en forme de fugue, Steptext n’a pas pris une ride et les interprètes lyonnais s’y montrent dignes représentant du maître américain.



Critical Mass (© Blandine Soulage)


Placée au milieu du programme, Critical Mass est la plus longue et la meilleure pièce de cet ensemble. Créée par son chorégraphe britannique Russell Maliphant (avec Robert Tannion) en 1987, c’est un duo qui exploite en 25 minutes toutes les possibilités d’un duo de deux hommes. Deux univers musicaux alternent, celui de la musique électroacoustique de Richard English et les boléros latinos d’Andy Cowton, donnant à Albert Nikolli et Leoannis Pupo-Guillen toutes les ouvertures possibles vers les styles de danse les plus divers avec la complicité des prodigieux éclairages bleutés de Michael Hulls. Une grande leçon de danse et de poésie d’un chorégraphe qui s’est illustré depuis dans d’autres types de duos tous aussi fascinants. Le public ne s’est pas trompé qui a réservé un triomphe à cette chorégraphie d’une intelligence absolue.



Olivier Brunel

 

 

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