About us / Contact

The Classical Music Network

Pesaro

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Hommage à Giuseppe Sinopoli

Pesaro
Palafestival
08/24/2001 -  
Gioachino Rossini : Stabat Mater

Ermonela Jaho (soprano), Daniela Barcellona (mezzosoprano), Juan Diego Florez (ténor), Ildar Abdrazakov (basse)
Orchestre du Teatro Comunale de Bologne
Riccardo Frizza (direction)
Coro da Camera di Praga

C’est dans les décors lacustres de la dernière représentation de La Donna, que les chœurs ainsi que les solistes ont pris place pour exécuter ce Stabat Mater, dédié à la mémoire du chef Giuseppe Sinopoli, qui l’avait dirigé au festival, en 1987, de façon inoubliable. Le jeune chef Riccardo Frizza a insufflé à l’orchestre du Teatro Comunale de Bologne une souple dynamique, toute empreinte de tension sans céder jamais à la précipitation et attentif à ses interprètes. Véritables « chouchoux » du public de Pesaro qui a vu leurs débuts, Juan Diego Florez (dans Matilde di Shabran en 96) et Daniela Barcellona ont reçu une ovation. Techniquement parfaitement exécutée – en exceptant une coquetterie de fin sur un ré bémol en force et non diminuendo- l’aria « Cujus animam » interprétée par Juan Diego Florez m’a paru tristement inhabitée. Musique sacrée ou profane ? Cet air ressemble certes à un morceau de concert mais…ceci ne justifie pas cela, et encore moins avec de telles possibilités vocales à moins d’expliquer cette absence de concentration par la fin des représentations des Donna. Antithèse totale avec Daniela Barcellona dont chaque note est ressentie. Si Ermonela Jaho s’est convenablement acquittée de sa partie, la basse (ou plutôt baryton-basse ?) russe Iladar Abdrazakov mérite une attention particulière pour son « Pro peccatis » impérieux suivi du « Eja mater » a cappella avec les chœurs. Le timbre est chaleureux, la voix souple et les aigus ronds et assurés. Le finale « In sempiterna saecula » aux accents sombres, mené tambour battant, nous replonge sans doute aucun dans la plus troublante des atmosphères sacrées.
C'est par cette soirée que s'achevait la XXIIème édition du festival de Pesaro, une édition des plus satisfaisantes conjuguant le plaisir d’entendre des œuvres peu –ou jamais comme la Gazzetta- représentées au profit des habituels Barbier ou Italienne et de découvrir ou de suivre des interprètes que l’on aimerait entendre sur nos scènes. Comme une sempiternelle comptine, je m’interrogerai sur la présence prépondérante de ces quelques œuvres du Rossini buffo et l’absence de ses opéras du genre seria … Les voix sont là ! …
L’édition prochaine, verra la reprise du Moïse et Pharaon donné en 1997 dans la mise en scène –contestée- de Graham Vick, deux nouvelles productions de La Pietra del Paragone et L’Equivoco stravagante, sans oublier les farces des compositeurs Mosca et Generali, la reprise du StabatMater et quatre récitals non encore définis. Le site du festival:
www.rossinioperafestival.it




Laurence Varga

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com