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Soirée majeure

Paris
Philharmonie
11/06/2017 -  et 3 (Hannover), 5 (Hamburg) novembre 2017
Ludwig van Beethoven: Romance pour violon n° 2 en fa Majeur, Opus 50 – Symphonie n° 1 en ut Majeur, Opus 21 – Concerto pour piano n° 5 en mi bémol Majeur, «Empereur », opus 73
Academy of Saint Martin in the Fields, Tomo Keller (premier violon solo), Murray Perahia (direction et piano)


M. Perahia (© Alan Kerr)


La Philharmonie de Paris faisait salle comble hier soir avec un programme Beethoven et une affiche de très haut niveau.


La mise en bouche se fait avec la courte, mais au vocabulaire harmonique très riche, Romance pour violon n° 2. Tomo Keller, premier violon solo de l’Academy of Saint Martin in the Fields, est irréprochable. D’une grâce retenue dans l’exposition de la mélodie principale, il devient le virtuose passionné que commande la partie très ornementée du rondo et de ses variations.


Dans la Première Symphonie, on reste dans l’exercice viennois attendu et l’orchestre est à la hauteur de sa réputation. L’Adagio molto est joué avec toute la luminosité et le lyrisme requis et une remarquable collaboration des bois et des cordes. Dans l’Andante, où tous les pupitres sont mis à contribution, on se laisse encore surprendre par le tempo très accéléré, tandis que les accords répétés de l’orchestre claquent comme des fouets. Dans ce qui deviendrait vite un tohu-bohu entre des mains moins expertes, les musiciens, dirigés par leur premier violon, tiennent solidement le cap avec un tranchant chirurgical. Le Menuetto se déroule à une vitesse folle et, jusqu’à l’Allegro molto e vivace, quatrième et dernière étape de cette symphonie, on reste sous le charme de cette magnifique formation.


Dans le Cinquième Concerto pour piano, comme souvent, on retrouve chez Perahia cet irréfragable appétit à dévorer un Steinway, puis à le caresser, rabaissant un piano de concert au niveau d’un jouet pour enfant. L’exécution est, comme on s’y attendait, magistrale, très policée, sans excès de fioritures, tout en force, et d’un romantisme qui reste en filigrane. Perahia semble prendre ses distances et plus qu’ailleurs, cela se fait sentir dans l’Adagio. Du coup, son interprétation est davantage admirable que touchante. Exemplarité de l’orchestre, bien sûr, avec notamment un son superbe émanant des bassons et des clarinettes.


Fort généreusement, Perahia donnera en bis le brillant Impromptu opus 90 n° 2 de Schubert.


Quant à l’acoustique de cette magnifique cathédrale, nous nous attendions à mieux: le son est moins enveloppant qu’on aurait pu le souhaiter. Par moment, il est sans relief pour les cordes aiguës, à d’autres, il bondit où on ne l’attend pas.



Christian Dalzon

 

 

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