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Magique ! Roma Teatro Olimpico 10/17/2017 - et 18, 19, 20, 21*, 22, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 31 octobre, 1er, 2, 3,4, 5 (Roma), 7, 8, 9 (San Dona di Piave), 11, 12 (Rovigo), 14, 15, 16, 17, 18, 19 (Genova), 23, 24, 25, 26 (Bologna) novembre, 16, 17 (Monte-Carlo), 24, 26, 27, 28, 29, 30, 31 décembre 2017, 2, 3, 4, 5, 6, 7 janvier 2018 (Paris) Viva Momix Forever Moses Pendleton (directeur artistique, lumières, costumes), Cynthia Quinn (codirection artistique, costumes), Phoebe Katzin (costumes), Alan Boeding (sculptures), Michael Curry (accessoires), Joshua Starbuck, Howell Binkley (lumières)
Compagnie Momix
(© Max Pucciariello)
Spectacle tenant autant de la danse, que de l’illusionnisme et de l’acrobatie, Viva Momix Forever est un best of des moments les plus magiques de la compagnie américaine Momix, créée par Moses Pendleton, que l’on pourra applaudir à Paris au Théâtre des Champs-Elysées pour les fêtes de fin d’année.
L’aventure Momix commence en 1981 quand le danseur et chorégraphe américain Moses Pendleton, qui avait réalisé en 1979 pour le Ballet de l’Opéra national de Paris un spectacle sur Satie resté mémorable. Cofondateur en 1971 de la compagnie Pilobolus, il décide de créer une nouvelle compagnie après avoir réalisé un solo pour les Jeux olympiques d’hiver de Lake Placid en 1980, nommé Momix (du nom d’un supplément lacté pour nourrir les veaux!). Ce Pendleton né dans une ferme laitière du Vermont est un personnage unique au monde. Des débuts sur tréteaux de foire aux bétails, un passé de skieur professionnel, une activité de photographe réputé, diplômé de littérature anglaise et l’aventure Pilobolus, compagnie désormais mythique ayant fait le tour du monde. Personnage intarissable sur tout sujet mais particulièrement sur son travail, il explique avec passion le perfectionnisme qui lui permet d’arriver à réaliser d’aussi beaux objets que ses spectacles. Mais aussi quel humour pour arriver à un tel résultat. La compagnie a à son actif un film en 3D IMAX, un programme télévisé en Amérique et huit spectacles dont le dernier, Viva Momix Forever, créé pour le trente-cinquième anniversaire de la compagnie, est un best of de tous les spectacles précédents auquel ont été ajoutées trois créations. C’est dire si chacun des quinze numéros de ce spectacle qui dure deux heures est un petit bijou dont l’exécution frise la perfection absolue. Le Wall Street Journal a crédité Pendleton de transformer la danse en or!
Car Viva Momix Forever est proprement magique et agit en trois dimensions à la manière d’un kaléidoscope sur tous les sens, même si l’on pourrait préférer des choix musicaux plus raffinés. Il fait appel à la possibilité des danseurs de se muer en véritables acrobates, en mimes, en illusionnistes, de défier la pesanteur. Les costumes sont d’une beauté stupéfiante et d’une ingéniosité à couper le souffle car une robe peut se transformer en fleur en une fraction de seconde. De même les accessoires: ceux qui pensent que l’utilisation d’une table ou d’une chaise ou d’un ballon dans un spectacle chorégraphique est une idée à bout de souffle en seront pour leurs frais. Tout est bon pour créer des images dans lesquelles la botanique chère à Pendleton et l’histoire de l’Amérique jouent un grand rôle. Le final dansé par toute la troupe sur un Concerto brandebourgeois de Bach est purement jubilatoire.
Il ne faudra pas manquer le passage à Paris de ce spectacle pour tous publics du 24 décembre au 7 janvier dans le cadre raffiné du Théâtre des Champs-Elysées.
Olivier Brunel
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