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Le sentiment de l’évidence

Paris
Auditorium du Louvre
10/06/2017 -  et 7 octobre (Paris), 15, 16, 17 (Saint-Denis de La Réunion), 18 (Port-Louis) novembre 2017
Antonio Vivaldi : Sinfonia pour cordes en do majeur, RV 116 – Concerto pour violoncelle en la mineur, RV 421 – Les Quatre Saisons: Concertos pour violon en mi majeur «Le Printemps», opus 8 n° 1, RV 269, en sol mineur «L’Eté», opus 8 n° 2, RV 315, en fa majeur «L’Automne», opus 8 n° 3, RV 293, et en fa mineur «L’Hiver», opus 8 n° 4, RV 297
Marco Ceccato (violoncelle)
Gli Incogniti, Amandine Beyer (violon et direction)


A. Beyer (© Oscar Vázquez)


Dans l’entretien qu’Amandine Beyer nous avait accordé à l’occasion du Festival baroque de Sablé-sur-Sarthe voilà quelques semaines, elle nous disait considérer Vivaldi comme un «ami»... Et comment ne pas adhérer pleinement à ces propos à l’écoute de ce bref (à peine une heure) mais si revigorant concert donné en fin d’après-midi dans un auditorium du Louvre complet, tant la réputation de la soliste et de l’ensemble dans la musique de Vivaldi ne sont plus à faire?


Si la Sinfonia de quelques minutes ne laissera guère de souvenir, hormis le plaisir d’une pièce agréable à l’oreille, on entre de plain-pied dans l’œuvre de Vivaldi avec le très beau Concerto pour violoncelle RV 421 dans lequel s’illustre Marco Ceccato, accompagné des autres musiciens de l’ensemble: un Largo qui frappe comme souvent chez Vivaldi par la simplicité du trait, un premier mouvement accompagné notamment par l’orgue, un troisième par le clavecin (les deux étant tenus par l’inventive et enthousiaste Anna Fontana). Et surtout une dextérité et une musicalité de premier plan de la part du soliste, qui s’épanouirent dans une superbe interprétation des Quatre Saisons qui, faut-il le rappeler, font depuis longtemps office de carte de visite pour Gli Incogniti (voir ici).


Une soliste et sept autres musiciens là encore: trente et quelques minutes de pur bonheur interprétatif. Car Amandine Beyer ne se contente évidemment pas de jouer les notes mais, à la faveur d’un léger ralenti (dans le second Allegro du Printemps, juste avant la reprise du thème), d’une imperceptible ornementation (le Largo du Printemps, là encore, lors de la reprise du thème cette fois-ci), d’une menue différence de nuances (la reprise du thème dans le dernier mouvement de L’Automne), elle réinterprète à chaque instant l’une des partitions les plus connues du répertoire «classique» au sens large. L’accompagnement est idéal: deux violons enthousiastes (notamment celui d’Alba Roca dans le troisième mouvement de L’Eté, véritable tourbillon!), un alto généreux (les accents dans le deuxième mouvement du Printemps), une basse continue pleine et attentive... Bref, encore une occasion d’admirer et de profiter de la générosité musicale d’un magnifique ensemble conduit par une Amandine Beyer qui se sentait comme un poisson dans l’eau: entre délicatesse, musicalité et poésie, un vrai sentiment d’évidence!


Le site d’Amandine Beyer
Le site de l’ensemble Gli Incogniti



Sébastien Gauthier

 

 

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