|
Back
Stupéfiant voyage Biarritz
Colisée & Théâtre du Casino
09/14/2017 -
19 heures, Colisée
Job
Lucie Augeai, David Gernez (chorégraphie), Anthony Rouchier (musique)
Etienne Soullard (création lumière), Gwendoline Grandjean (costumes)
Cie Adéquate
21 heures, Théâtre du Casino
Théorie des prodiges
Karl Biscuit (mise en scène, musique, conception vidéo), Marcia Barcellos (chorégraphie)
Jean-Luc Tourné (décors et infographie, scénographie), Christian Burle (costumes), Vincent de Chavanes (graphisme)
Camille Joutard (chanteuse), Florence Ricaud (comédienne), Système Castafiore
Théorie des prodiges (© Caroline de Otéro)
Depuis une trentaine d’années avec à son actif une vingtaine de créations, le collectif Système Castafiore de Karl Biscuit et Marcia Barcellos nous entraîne dans des aventures farfelues et débridées. Leur dernier spectacle, Théorie des prodiges (2016), que présente après Paris et Lyon le festival biarrot «Le Temps d’aimer la danse», nous plonge avec délices dans un pseudo-scientifique très théâtral et techniquement parfait.
Ce spectacle d’une grande heure se présente comme une pseudo-conférence scientifique en douze points, exposés par une conférencière (Florence Ricaud, très pince-sans-rire) dont les textes sont aussi pertinents qu’humoristiques et, pour une fois, on ne peste pas qu’un spectacle de danse contemporaine soit trop bavard. De la naissance de l’humanité à sa supposée décadence, tous les grands mystères de la vie sont passés en revue. Chaque tableau fait appel aux danseurs, qui sont des créatures étranges et fantastiques, mais aussi à des projections virtuelles sur un tulle géant qui fait écran à la scène. Autant les éclairages que les effets spéciaux dont la haute technologie reste invisible, les magnifiques costumes de Christian Burle, sont des réussites parfaites. Les idées fusent et chaque tableau a son substrat musical, parfaitement chanté de chaque côté de la scène par Camille Joutard, d’étranges mélopées façon cantate signées par le metteur en scène Karl Biscuit accompagnées par une musique synthétisée plutôt planante et très en situation.
Job (© Hervé Tartarin)
En préambule à cette étonnante pièce, la jeune compagnie régionale Adéquate avait donné une démonstration très convaincante avec la pièce Job de Lucie Augeai et David Gernez, un ancien danseur de chez Angelin Preljocaj puis Emanuel Gat. Chorégraphie fluide et très énergétique, Job (2016) pour sept danseurs décrit avec beaucoup d’humour et d’autodérision le quotidien des danseurs d’une troupe contemporaine avec des pointes de virtuosité et un parfait équilibre entre les qualités propres à chacun des participants.
Olivier Brunel
|
