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Le National, Krivine et Capuçon au sommet !

Montpellier
Opéra Berlioz
07/19/2017 -  
Modeste Moussorgski : La Khovantchina, ouverture
Aram Khatchatourian : Concerto pour violon et orchestre
Piotr Ilitch Tchaïkovski : Symphonie n° 2

Renaud Capuçon (violon)
Orchestre National de France, Emmanuel Krivine (direction)

Le Festival de «Radio France Occitanie Montpellier» (lefestival.eu) a su trouver sa place éminente parmi les grandes manifestations estivales du Sud de la France, entre Aix-en-Provence, dédié au lyrique, et La Roque d’Anthéron, consacré au piano. Privilégiant le symphonique et la musique de chambre, le festival n’oublie pas le récital de piano (Boris Berezovsky, Fazil Say, Florent Boffard, etc.) ni l’opéra avec, chaque année, la redécouverte d’une œuvre rare ou oubliée (Siberia d’Umberto Giordano, le 22 juillet).


Cette édition s’intitule «Révolution(s)», par référence à la Révolution d’Octobre mais, plus largement, comme le précise le directeur du festival, Jean-Pierre Rousseau : «Célébrer le centenaire de l'année 1917, c'est mettre l'accent sur l'incroyable foisonnement artistique et musical qui naît du chaos politique et social partout en Europe». Ainsi, au sein d’une très riche programmation, le centre de gravité tourne autour de la Russie de la première moitié du XXe siècle (Chostakovitch, Prokofiev, Rachmaninov, etc.).


Ce soir, la musique russe est à l’honneur avec deux compositeurs de la seconde moitié du XIXe siècle, Moussorgski et Tchaïkovski, et un compositeur «officiel» de l’URSS, mais dont le talent a assuré la postérité, avec Aram Khatchatourian (1903-1978) et son Concerto pour violon créé en 1940. Cette œuvre n’a rien de révolutionnaire, Chostakovitch faisait mieux et plus captivant à la même époque, mais elle s’écoute avec plaisir et la partie pour violon est plus virtuose qu’elle n’y paraît. Renaud Capuçon excelle à en rendre tous les charmes, on admire la souplesse et la clarté de son jeu, sa capacité à rendre la richesse mélodique de l'œuvre. Le public lui réserve un triomphe mérité, il donne en bis un extrait de la Sarabande de Marin Marais.


On est également enthousiasmé par Emmanuel Krivine, le nouveau directeur musical de l’Orchestre National de France, qui prendra officiellement ses fonctions le 7 septembre à Radio France pour le concert de rentrée. Sa direction mêle intensité, allant et mise en place impeccable, voilà qui change du «flou artistique» de Daniele Gatti, son prédécesseur. Les très alertes et subtils deuxième et troisième mouvements de la symphonie «Petite Russie» de Tchaïkovski furent de purs moments de jouissance musicale, le National était sur un nuage : vivacité, précision, contrôle du tempo et du volume, tout était parfait. On peut être très optimiste pour les années à venir, ne manquons pas les concerts de l’orchestre avec son nouveau directeur musical !



Philippe Herlin

 

 

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