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Foisonnante Méditerranée !

Aix-en-Provence
Théâtre du Jeu de Paume
07/21/2001 -  
Sonia Wieder-Atherton : D’Alep à Séville
Oeuvres de Georges Aperghis, Pascal Dusapin, Ivan Fedele, Enrique Granados, et divers chants arabo-andaloux

Quatuor Parisii, Marc Mader (contrebasse), Françoise Rivalland (zarb, cymbalum, daf et santur)
Sonia Wieder-Atherton (violoncelle)



Vouloir rénover la forme traditionnelle du concert en mêlant des musiques d’horizons historiques divers, en rompant l’alternance des applaudissements entre les pièces, en faisant des créations sans s’afficher comme «concert de musique contemporaine» est une entreprise louable, mais il ne faudrait pas oublier que les traditions savent aussi répondre à des exigences actuelles. On ne peut pas jouer en enfilade autant d’oeuvres différentes (treize) sur une durée aussi longue (une heure quarante) sans, au minimum, une respiration, un entracte ! La lumière ne revient jamais dans la salle et, ne pouvant lire le programme, on ne sait plus où on en est. Le contraste entre les pièces traditionnelles (des chants venant d’Egypte, de Turquie, de Syrie où se trouve Alep) et les pièces contemporaines (Aperghis, Dusapin, Fedele) pouvait fonctionner, mais alors que viennent faire Monteverdi et Granados ? Ce qui se voulait kaléidoscope ou voyage devient accumulation. Le public frise l’indigestion, plusieurs personnes partent, il n’y aura pas de bis (ouf !) alors qu’un tel concert en appelle naturellement.


Pourtant l’idée de départ, ce voyage dans la Méditerranée au cours du temps, est excellente et les créations sont de qualité : Profils, pour violoncelle et zarb (un tambour iranien), d’Aperghis exploitant les sonorités de façon très ludique ; Levante, pour violoncelle, quatuor et cymbalum, de Fedele dont les sonorités croisées du très métallique cymbalum et du quatuor fascinent et, surtout, Imago (I), (II) et (III) de Dusapin, pour violoncelle seul, virtuoses et passionnées.


Dans son dernier disque, Sonia Wieder-Atherton alternait transcriptions de Monteverdi et pièces contemporaines. Cette rigueur et cette lisibilité manquent à ce concert, mais l’on se dit qu’un léger recadrage suffirait à en faire une vraie réussite.



Le dernier CD de Sonia Wieder-Atherton et son site





Philippe Herlin

 

 

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