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La Flûte de Béjart enchante le public

Lausanne
Théâtre de Beaulieu
06/14/2017 -  et 15, 16*, 17, 18, 20, 21 juin 2017
Die Zauberflöte
Maurice Béjart (chorégraphie), Gil Roman (reprise de la chorégraphie), Wolfgang Amadeus Mozart (musique), Alan Burrett (décors et costumes), Henri Davila (création des costumes), Dominique Roman (lumières)
Béjart Ballet Lausanne
Bande son: Orchestre philharmonique de Berlin, sous la direction de Karl Böhm (1964, Polydor)


(© BBL/Gregory Batardon)


L’année 2017 est placée sous le signe d’une double commémoration pour le Béjart Ballet Lausanne : le trentième anniversaire de l’installation du célèbre chorégraphe à Lausanne (1987) et le dixième anniversaire de sa disparition (2007). Pour l’occasion, sa chorégraphie de La Flûte enchantée, créée à Bruxelles en 1981 et présentée pour la première fois à Lausanne en 2003, a été reprise pour sept représentations données à guichets fermés. Maurice Béjart a toujours entretenu un rapport particulier à l’opéra. Enfant, il s’imaginait chanteur lyrique. Chorégraphe, il a mis en scène plusieurs titres, dont La Traviata, Don Giovanni et Salomé.


La Flûte enchantée occupe pourtant une place à part dans l’œuvre de Maurice Béjart, car il s’agit du seul opéra qu’il ait entièrement chorégraphié. Il s’est d’ailleurs exprimé ainsi sur son ballet, dans une note d’intention : « Cela peut sembler une étrange entreprise que celle de faire danser un opéra dans son intégralité, mais d’une part (et je l’ai déjà souvent expérimenté) la voix humaine est le plus merveilleux support pour la danse, d’autre part le geste chorégraphique transcende le réalisme et prolonge la pensée subtile de la phrase musicale. En montant La Flûte enchantée, je n’ai pas cherché à glisser dans une œuvre parfaite la moindre attention personnelle, ou message surajouté, mais à écouter scrupuleusement (et amoureusement) la partition, lire le livret et traduire. » Effectivement, la chorégraphie, très sobre, se veut une mise en scène particulièrement fidèle de la partition, suivant l’intrigue à la trace et mettant la musique en pas et en images, sans prendre de chemins de traverse. Le décor d’Alan Burrett renvoie à l’Egypte ancienne et Maurice Béjart place clairement l’ouvrage dans une perspective maçonnique. Tout est parfaitement réglé dans les moindres détails, les scènes sont magnifiquement dansées, et on suit avec délectation le parcours initiatique de Tamino et de Papagena, accompagnés du Papageno bondissant de Masayoshi Onuki. Une mention spéciale est à décerner à la Reine de la Nuit extrêmement élégante mais néanmoins très drôle d’Elisabeth Ros. Au rideau final, un public enthousiaste réserve une ovation debout aux danseurs.



Claudio Poloni

 

 

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