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Frühling in Wien

Vienna
Konzerthaus
04/15/2017 -  et 16* avril 2017
Leonard Bernstein : Candide: Ouverture – Danses symphoniques de «West Side Story»
Georges Gershwin : Concerto en fa

Jean-Yves Thibaudet (piano)
Wiener Symphoniker, Philippe Jordan (direction)


J.-Y. Thibaudet (© Decca/Kasskara)


Ce «concert du printemps», rendez-vous annuel télévisé de l’Orchestre symphonique de Vienne, avait cette année un habillage très américain: Gershwin, Bernstein, ainsi que le plus américain de nos pianistes français, Jean-Yves Thibaudet. La tradition de programmer des œuvres dansantes est en fin de compte respectée, tout comme les arrangements floraux présents autour de la scène. Dans le Concerto de Gershwin, le soliste adopte un toucher félin, prenant son temps pour explorer la partition et épouser un swing très relaxé. Articulant précisément tout en restant très proche du clavier, Thibaudet fluidifie de manière assez inusitée et convaincante cette musique. Philippe Jordan le suit très fidèlement dans cette perspective, conférant une teinte assez mélancolique aux tutti orchestraux, contredisant une gestique visuellement assez brutale (c’est le résultat qui compte). Les plans sonores sont nets et bien définis; en revanche, les solos des cuivres ne pas toujours satisfaisants, tant au niveau du timbre et que de la justesse. Les deux musiciens se réunissent à nouveau pour un bis déchaîné à quatre mains de Duke Ellington (Tonk, gravé par ailleurs par Jean-Yves Thibaudet en re-recording dans son disque récital «Reflections on Duke»).


Philippe Jordan parvient dans les pièces orchestrales, l’Ouverture de Candide et les Danses symphoniques de «West Side Story», à créer des épisodes joliment contrastés – ménageant des moments de poésie veloutée (comme dans le Cha-cha saisissant de douceur), et quand il se décide à sortir ses griffes, cela reste toujours de manière disciplinée. Ce qu’on apprécie particulièrement dans ce concert, c’est la rythmique intérieure qui imprègne les phrasés, évitant une extériorité bruyante qui masquerait les subtilités des compositions. On se rend compte qu’il y a certainement des points communs entre le swing du jazz et les Atempausen qui traversent la musique viennoise; en tout cas, tout le monde sur scène semble décontracté, et cela s’entend de belle manière dans la salle.



Dimitri Finker

 

 

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