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Le sens du collectif Normandie
Deauville (Salle Elie de Brignac)
04/16/2017 -
Gabriel Fauré : Quintette pour piano et cordes n° 2 en ut mineur, opus 115
Johannes Brahms : Sextuor à cordes n° 2 en sol majeur, opus 36 (#)
Pierre Fouchenneret, Guillaume Chilemme (violon), Lise Berthaud, Marie Chilemme (#) (alto), François Salque, Victor Julien-Laferrière (#) (violoncelle), Guillaume Bellom (piano)
(© Stéphane Guy)
Le troisième concert du vingt et unième festival de musique de Pâques de Deauville comportait une affiche bien sage: le Second Quintette pour piano et cordes (1921) de Gabriel Fauré (1845-1924) et le Second Sextuor à cordes (1867) de Johannes Brahms (1833-1897). Pour les servir, des artistes désormais aguerris se joignaient à des interprètes plus jeunes – Guillaume Bellom est né en 1992 – mais sans différences notables, le sens du collectif et la musicalité des uns comme des autres étant en tout point remarquables.
Dans le Quintette, œuvre d’un compositeur âgé, sourd et couvert de gloire, l’ineffable pouvait friser l’ennui, n’était l’engagement des interprètes, celui-ci n’excluant pas une clarté des lignes de chant et une délicatesse infinie dans l’Andante moderato.
Dans le Sextuor, on a encore affaire à des artistes d’une très grande maturité. On peut sans doute trouver meilleur fini, mais rarement une telle cohésion, fruit d’une entente expérimentée en famille (chez les Chilemme) et en maintes occasions, notamment au sein du Quatuor Strada. C’est un Scherzo plein de grâce et de distinction, qui chante continûment, qui est mené avant un final marqué par une urgence maîtrisée, aboutissement d’un travail à l’évidence important.
Stéphane Guy
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