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Le Chevalier de la ville rose

Toulouse
Théâtre du Capitole
11/26/1999 -  et 28, 30 novembre, 3, 5, 7 décembre 1999
Richard Strauss : Der Rosenkavalier
Pamela Coburn (La Maréchale), Günter Missenhardt (Ochs), Katharine, Goeldner (Octavian), Robert Bork (Faninal), BrigittFournier
(Sophie)Orchestre et choeurs du Capitole, GünterNeuhold (direction)
Peter Busse (mise en scène)

La reprise de la mise en scène de Peter Busse, très inspirée du travail d'Otto Schenk, a permis de retrouver cette très jolie production de l'opéra de Strauss, bien adaptée aux dimensions du théâtre du Capitole. Ce spectacle très classique permet d'admirer de beaux décors et de non moins somptueux costumes, laissant une impression de grand plaisir esthétique. Cependant, la direction manque par moments de vie et de chaleur, freinant les élans fougueux des amoureux, comme si les personnages ne se rencontraient jamais vraiment. Mais cela n'a qu'une importance relative, les qualités des comédiens rattrapant bien des insuffisances de la scénographie. En effet, il faut féliciter la direction du Capitole d'avoir su réunir une distribution si homogène et de si grands qualité. L'excellent Ochs de Günter Missenhardt, à la puissance vocale appréciable et au grave généreux, fait montre d'unevis comica indéniable, même si elle paraît parfois un peu bridée par la mise en scène. Le trio féminin est tout aussi séduisant avec le retour attendu de Katharine Goeldner, très remarquée il y a deux ans en compositeur d'Ariane à Naxos et qui confirme ses talents d'actrice énergique et de chanteuse émouvante, au timbre d'une richesse remarquable. Brigitte Fournier est une Sophie pleine de grâce, physiquement et musicalement, idéale pour le rôle. Pamela Coburn, enfin, est une Maréchale de grande allure, d'une élégance confondante. Tout au plus pourrait-on trouver que sa voix, d'ailleurs fort belle, a un caractère trop juvénile pour rendre toute la maturité de son personnage et que l'autorité qu'elle dégage nous prive un peu de la blessure intime et de la fragilité de la Maréchale. Mais le chant est d'une si grande qualité que ce n'est là qu'un détail. Bon Faninal deRobert Bork, baryton robuste mais acteur un rien gauche, seconds rôles plus oubliables mais rarement indignes. Quelques réserves, peut-être, sur la direction de Günter Neuhold, très propre et extrêmement professionnelle mais manquant tout à la fois de relief et de lyrisme, certains moments pouvant sembler un rien indifférents. L'orchestre s'est par contre montré sous un jour plutôt flatteur, compte tenu surtout de la modestie des effectifs imposée par l'étroitesse de la fosse. Au total, un très beau Chevalier servi par d'excellents chanteurs, qui aurait touché à l'excellence avec une pointe d'engagement supplémentaire de la part du metteur en scène et du chef d'orchestre.



Laurent Marty

 

 

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