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Victoria Hall
10/05/2016 -  et 6 (Lausanne), 7 (Genève) octobre 2016
Piotr Ilyitch Tchaïkovski: Symphonie n° 2 “Petite Russie”, opus 17
Johannes Brahms: Concerto pour piano n° 1, opus 15

Francesco Piemontesi (Piano)
Orchestre de la Suisse Romande, Kazuki Yamada (direction)


F. Piemontesi (© Benjamin Ealovega)


Voilà maintenant cinq ans que Kazuki Yamada propose plusieurs programmes à la tête de l’Orchestre de la Suisse Romande. Les relations se bâtissent et se consolident sur la durée et c’est un plaisir de voir comme le courant passe entre chef et musiciens. La mise en place est de grande tenue. Le chef n’a pas besoin de faire une débauche de mouvements pour communiquer ses idées. Les musiciens sont attentifs, présents et souriants.


Dans la Deuxième Symphonie «Petite Russie» de Tchaïkovski, on apprécie l’élégance de l’Andantino marziale et la musicalité de la clarinette de Dmitry Rasul Kareyev. Si les couleurs manquent un peu de soyeux et d’intensité, elles ont un volume sonore et une certaine rudesse bien russe adaptée à la partition. Les seuls bémols de cette exécution sont des tutti exagérément déséquilibrés dans les mouvements rapides où timbales et cuivres écrasent les autres pupitres.


Prise à un tempo plutôt mesuré, l’introduction orchestrale du Premier Concerto pour piano de Brahms est plus léger. La musique avance et respire avec un certain naturel. Seuls certains rubatos voulus par le chef sont trop «visibles» et donnent l’impression que l’œuvre est traitée comme une suite de moments et non comme un tout organique. (Fallait-il ainsi ralentir la mesure 443 violoncelles et contrebasses avant la reprise du Tempo I à la fin du premier mouvement?).


Mais ce ne sont que des petits défauts et ceux-ci s’effacent devant l’autorité du piano de Francesco Piemontesi. Le pianiste suisse frappe par un jeu clair qui fait ressortir la richesse des harmonies de la musique de Brahms qui, rappelons-le, avait dans sa bibliothèque les œuvres de Schütz. Sa palette de nuances est large et ses forte sont sans la moindre dureté. Le discours musical est sensible, la pulsation régulière. Voici un Brahms jeune et moderne. Donné en bis pour un public ravi, l’Intermezzo opus 117 n° 1 confirme les qualités de cet artiste : équilibre des mains, sensibilité et poésie du jeu. Voici un pianiste à suivre.



Antoine Lévy-Leboyer

 

 

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