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Beethovénien

La Roque
Parc du château de Florans
08/02/2016 -  
Ludwig van Beethoven : Sonates pour piano n° 15 «Pastorale», opus 28, n° 17 «La Tempête», opus 31 n° 2, n° 14 «Quasi una fantasia», opus 27 n° 2, et n° 23 «Appassionata», opus 57
François-Frédéric Guy (piano)


F.-F. Guy (© Samuel Cortès)


François-Frédéric Guy et Beethoven: depuis un quart de siècle, l’association va de soi – il suffit d’ailleurs de regarder, sur internet, les premiers résultats apparaissant sur un moteur de recherche en réponse à la requête «pianiste français Beethoven»... De fait, il a tout joué, ou presque – sonates, concertos, musique de chambre –, s’imposant, sans remonter jusqu’à Yves Nat, après une génération de pianistes français plus nombreux à s’illustrer dans ce répertoire (Eric Heidsieck, Jean-Bernard Pommier, Georges Pludermacher). Si elle ne surprend donc plus, cette association n’en demeure pas moins stimulante: c’est ce que démontre ce récital consacré à quatre sonates «à titres» parmi les plus célèbres, écrites à seulement quatre années d’intervalle.


Parmi ces quatre œuvres, la Quinzième Sonate «Pastorale» (1801) est la seule à ne pas s’abandonner à des déferlements de passion romantique: François-Frédéric Guy en fait d’ailleurs bien ressortir l’humour encore haydnien, non seulement dans le Scherzo mais aussi, ici ou là, au détour d’une phrase. Dans les trois autres, il rend justice à l’urgence du propos, que ce soit dans le Presto agitato final de la Quatorzième Sonate «Clair de lune» (1801), dans l’Allegro initial de la Dix-septième «La Tempête» (1802) ou bien dans l’Allegro conclusif de la Vingt-troisième «Appassionata» (1805), où le ma non troppo est néanmoins scrupuleusement respecté.


L’attention constante aux voix secondaires, le travail sur la couleur, les moyens techniques, notamment un toucher d’une grande richesse, pourraient, chez certains, se suffire à eux-mêmes. Mais pas question ici d’en rester à un hédonisme confortable: les effets sont dosés non pas pour flatter l’ego de l’interprète ou les oreilles de l’auditeur, mais pour servir le texte – discours volontiers affirmatif, construction soigneusement pensée, importante prise de risques digitaux et interprétatifs. On avouera préférer, de ce point de vue, à une discrète tendance aux ralentis expressifs les formidables contrastes de dynamique et de tempo, les abîmes qui s’ouvrent sous les doigts et avec les silences, la manière quasiment hypnotique dont l’attention est captée.


En bis, François-Frédéric Guy offre le Rondo final de la Huitième Sonate «Pathétique» (1798), comme une flèche mais sans précipitation, puis, à l’autre extrémité du corpus beethovénien, la Première des six Bagatelles opus 126 (1824).


Le site de François-Frédéric Guy



Simon Corley

 

 

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