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Avant et après la pause

Vienna
Konzerthaus
05/14/2001 -  
Antonin Dvorak : Concerto pour violoncelle op.104
Dmitri Chostakovitch : Symphonie #1 op.10

Emil Klein (violoncelle), Junge Europa Philharmonie, Reinhard Seehafer (direction)

Disons les choses franchement : la première partie de ce concert, le concerto de Dvorak, est mauvaise. On est surpris d’entrée par la lenteur du tempo, puis par les énormes et brutaux changements de pulsations. Le soliste semble entamer sa partie par hasard, et fait craquer son archet là où sont certainement indiqués des accents dans la partition. Le second mouvement parvient à être encore plus lent, et semble interminable. Au final, un concerto de Dvorak sans le rythme et sans les notes.
On a beau se dire qu’on ne peut pas juger un orchestre de jeunes comme on le ferait pour le Philharmonique de Berlin, le résultat reste extrêmement décevant. Ne faisons pas peser tout le poids du naufrage sur les épaules du soliste, mais on est en droit de se demander si les choix des tempi ne sont pas simplement dictés par ses limitations techniques.
Immense surprise donc après la pause, où nous attend une symphonie de Chostakovitch pleine de qualités. Une belle mise en place, un véritable travail sur les attaques et les longueurs de notes, des cordes qui savent se faire tranchantes et réussissent de beaux passages legato, des changements d’atmosphères convaincants. Le second mouvement en particulier contient de forts beaux moments. Au passif de l’orchestre tout de même, des forte qui sonnent un peu saturés, des rythmes et des tempi qu’on souhaiterait plus maîtrisés. Peut-être le chef Reinhard Seehafer pourrait-il se montrer dans certaines situations (la pièce d’Anderson en Bis qui « file » trop vite, en est un bon exemple) plus impérieux, face un orchestre de jeunes qui ne possèdent pas encore tous les réflexes de musiciens d’orchestre.



Dimitri Finker

 

 

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