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Meilleur qu’escompté

Colmar
Chapelle Saint-Pierre
07/09/2016 -  
Wolfgang Amadeus Mozart: Quintette à cordes n° 4, K. 516
Piotr Ilyitch Tchaïkovski: Souvenir de Florence, opus 70

Vadim Gluzman, Alexey Lundin (violon), Svetlana Stepchenko, Andrei Yarovoi (alto), Anna Pletyukhina, Nikolaï Solonovitch (violoncelle)


V. Gluzman (© Marco Borggreve)


La chapelle Saint-Pierre, un des trois lieux où se déroule cette année, du 5 au 14 juillet, le Festival international de Colmar, accueille les concerts de musique de chambre de 18 heures 15. Le placement de panneaux sur la scène atténue fort heureusement la réverbération, ce qui rend l’acoustique de cet édifice décrépit proche de l’idéal.


Il ne faut pas s’étonner d’entendre parler le russe à l’hôtel ou au restaurant durant le festival : en résidence pour la douzième année consécutive, l’Orchestre national philharmonique de Russie, fondé en 2003 par Vladimir Spivakov, le directeur artistique du festival depuis 1989, se produit à sept reprises lors de cette édition. Et preuve que ces musiciens ne sont pas déplacés jusqu’en Alsace pour les vacances, certains livrent des prestations supplémentaires en musique de chambre. C’est ainsi que Vadim Gluzman et Alexey Lundin, premier violon des Virtuoses de Moscou, également créés par Spivakov, s’associent, pour ce concert de fin d’après-midi, à quatre membres de l’orchestre, qui regagneront ensuite l’église Saint-Matthieu pour celui du soir – quelle santé.


Leur interprétation parfaitement mûrie et décantée du Quintette en sol mineur (1787) de Mozart se démarque par sa finition impeccable et sa progression limpide. Elle force l’admiration également grâce à la grande beauté de la sonorité, la solidité de l’assise rythmique et la pureté de la ligne mélodique. La force et la profondeur du jeu de Vadim Gluzman contribuent en grande partie à la réussite de cette prestation fraîche et lumineuse, mais il faut saluer aussi l’excellence de ses partenaires.


Le niveau se maintient élevé dans un Souvenir de Florence (1892) de Tchaïkovski réjouissant. Les musiciens offrent une exécution d’une grande justesse d’expression, favorisée par un dialogue instrumental éloquent, voire, parfois, véhément, mais aussi d’un grand raffinement. Un entrain irrésistible parcourt, en outre, cette lecture d’un lyrisme intense. La maîtrise superlative de Vadim Gluzman, à l’affiche lundi pour le Concerto de Brahms, constitue un spectacle à part entière, mais le violoniste a l’intelligence de ne jamais dominer les autres musiciens, véritablement inspirés. La reprise de l’Allegretto moderato clôt en beauté ce concert meilleur qu’escompté.


Le site de Vadim Gluzman



Sébastien Foucart

 

 

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