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Rencontre... pas toujours au sommet

Paris
Philharmonie 1
04/22/2016 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Sonate pour deux pianos, K. 375a [448]
Claude Debussy : En blanc et noir
Igor Stravinsky : Le Sacre du printemps

Martha Argerich, Daniel Barenboim (piano)


M. Argerich (© Adriano Heitman)


Ils se connaissent depuis leur enfance à Buenos Aires. Les deux prodiges, depuis, ne se sont jamais oubliés, amis et complices, jouant volontiers ensemble depuis quelque temps. Autant dire qu’on attendait beaucoup de leur concert à la Philharmonie : Argerich et Barenboim, ça promettait...


Mais la Sonate de Mozart déçoit nos espoirs : les mouvements rapides trahissent des décalages, l’Allegro con spirito initial surtout, les pianos ont une sonorité assourdie, en particulier celui de Daniel Barenboim – l’acoustique, l’instrument ? C’est plus une addition de deux pianistes que du deux pianos : sonorité claire et colorée chez l’une, plus spontanée, sonorité épaisse et grise chez l’autre, plus narcissique. Pour En blanc et noir, elle joue le premier piano. Leur Debussy est mieux accordé, surtout le Scherzando, mais manque d’homogénéité dans l’esprit, de couleurs et d’arêtes, parfois de netteté, comme un peu plombé.


La rencontre a enfin lieu chez Stravinsky, où Argerich a repris le second piano, pour un Sacre du printemps de haute volée, même si le piano de Barenboim manque de timbre dans les aigus, ne pouvant donc suggérer les acidités de l’orchestre – quand on pense à la sonorité de Schubert dans les mêmes lieux... Elle crée parfois des climats très évocateurs, comme dans les « Rondes printanières » ou « Action rituelle des ancêtres ». Dominant une partition d’une extrême difficulté, ils réussissent à dépasser le tour de force. Les bis détendent l’atmosphère : arrangements de deux Etudes pour piano à pédalier de Schumann et de la seconde variation de la fée Dragée de Casse-Noisette de Tchaïkovski.



Didier van Moere

 

 

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