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Bon jour

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
03/06/2016 -  
Wolfgang Amadeus Mozart: Divertimento en fa, K. 125c [138]
Henri Vieuxtemps: Concerto pour violon n° 4, opus 31
Franz Schubert: Symphonie n° 5, D. 485

Nikita Boriso-Glebsky (violon)
Orchestre national de Belgique, Christopher Warren-Green (direction)


N. Boriso-Glebsky


Programme typique des concerts du dimanche après-midi, a priori sans risque, en réalité capable de révéler cruellement les failles d’un orchestre. L’Orchestre national de Belgique se montre heureusement sous un bon jour, et ce dès le Divertimento en fa majeur (1772) de Mozart, dont il livre une exécution pondérée, nuancée et détaillée. Christopher Warren-Green imprime l’impulsion nécessaire à cette œuvre pour qu’elle ne paraisse ni trop rapide, ni trop lente, ni trop légère, ni trop lourde, atteignant ainsi un compromis idéal dans une approche traditionnelle. Les cordes, qui développent une sonorité séduisante, veillent au phrasé et à l’articulation.


Sa biographie dans les notes de programme laisse croire abusivement que la discographie de Nikita Boriso-Glebsky (né en 1985) comprend l’intégrale des Concertos de Vieuxtemps alors que le violoniste russe, classé cinquième au Concours Reine Elisabeth en 2009, n’en a enregistré que le Troisième. Ce dernier interprète le Quatrième Concerto (1849) avec maîtrise et panache tout en lui conférant, au travers de ses quatre mouvements, ce qu’il faut de clarté et d’élégance. Il existe des solistes plus racés que lui mais cette exécution ferme et énergique révèle un jeu franc et direct, une sonorité dense et chaleureuse, atouts également réunis dans la pièce qu’il joue ensuite pour remercier le public, le dernier mouvement (« Les Furies ») de la Deuxième Sonate d’Ysaÿe.


Christopher Warren-Green, qui dispose les violoncelles légèrement sur sa gauche et les violons de part et d’autre de lui, assure un accompagnement soutenu et minutieux qui met l’orchestration en valeur, notamment dans l’introduction. Les cuivres dégagent beaucoup d’autorité et les bois effectuent un travail remarquable mais le dialogue entre les pupitres manque de temps à autre de précision. Les qualités relevées dans le Divertimento s’appliquent aussi, en seconde partie, à la Cinquième Symphonie (1816) de Schubert : tempi orthodoxes, proportions harmonieuses, dynamique implacable. Le son des cordes tend au début à voiler les bois mais l’équilibre se rétablit par la suite, ce qui permet de mieux profiter de la flûte et du hautbois, remarquables d’expressivité et de justesse. Sous la direction de ce chef qui adopte une gestuelle claire et élégante, l’orchestre affiche une saine vitalité et chante en permanence.


Le prochain concert de l’orchestre le dimanche après-midi aura lieu le 20 mars sous la direction, cette fois, de Michael Schoønwandt. Sauf changement d’ici là, il n’y aura qu’une œuvre au programme, mais non des moindres : la Neuvième Symphonie de Bruckner.


Le site de Nikita Boriso-Glebsky



Sébastien Foucart

 

 

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