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Paris
Théâtre des Champs-Elysées
04/01/2001 -  
Dimitri Chostakovitch : Concerto pour violoncelle n° 1, opus 107
Erich Wolfgang Korngold : Concerto pour violon,
opus 35

Johannes Brahms : Double concerto, opus 102


Peter Wispelwey (violoncelle), Laurent Korcia (violon, Korngold), Albrecht Laurent Breuninger (violon, Brahms)
Orchestre des concerts Lamoureux, David Wroe (direction)

Un violoncelliste et deux violonistes pour trois concertos fort contrastés, tel était le fil conducteur de cette après-midi chez Lamoureux.


Peter Wispelwey ne parie ni sur la virtuosité démonstrative, ni sur la séduction sonore. Fidèle au climat très intériorisé du Premier concerto de Chostakovitch, il y conjugue expression et précision. Dans le fameux Prélude de la Première suite de Bach donné en bis, il démontre qu’il sait faire preuve de fantaisie.


Si le Concerto pour violon de Korngold se situe aux antipodes, tant stylistiques qu’expressifs, Laurent Korcia l’aborde cependant avec la même rigueur que le violoncelliste néerlandais dans Chostakovitch. D’une constante hauteur de vue et ne cédant jamais à la facilité, son interprétation est éblouissante de tension, de précision et de puissance dans l’aigu, très sollicité tout au long de la partition. Rayonnant dans le moderato nobile, virtuose dans le redoutable allegro assai vivace, il élève la romance centrale au rang des grandes pages de la littérature violonistique. En bis, il puise, comme Wispelwey, dans son répertoire de prédilection, avec la Malinconia extraite de la Deuxième sonate d’Ysaÿe.


Le Double concerto de Brahms nécessite davantage la fusion que l’opposition des deux solistes. Toutefois, plutôt que de réunir Korcia et Wispelwey, dont les affinités musicales paraissaient prometteuses, ce dernier est flanqué d’un violoniste bruyant et approximatif, qui tend à tirer la couverture à lui.


Faisant ressortir subtilement les détails de l’écriture de Chostakovitch et de Korngold, le chef britannique David Wroe conduit sereinement un orchestre dont se détache tout particulièrement, comme le dimanche précédent dans la Cinquième symphonie de Mahler (voir par ailleurs sur ce site), un excellent corniste.




Simon Corley

 

 

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