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Janowski de passage à Paris

Paris
Salle Pleyel
03/23/2001 -  
Anton Webern : Six pièces, opus 6
Richard Strauss : Mort et transfiguration, opus 24
Richard Wagner : La Walkyrie (Acte I)


Adrianne Pieczonka (Sieglinde), Gösta Winbergh (Siegmund), Franz-Josef Selig (Hunding)
Orchestre philharmonique de Dresde, Marek Janowski (direction)

Pour son retour à Paris, avec l’orchestre dont il est chef principal et directeur musical depuis janvier dernier, Marek Janowski a choisi son répertoire d’élection et il y a laissé suffisamment de bons souvenirs pour que la salle, bien remplie, lui réserve un accueil chaleureux.


Difficile départ, cependant, avec un Webern froid et pas toujours précis. En revanche, dès le poème symphonique de Strauss, Janowski démontre les qualités de bâtisseur qu’on lui connaît : bien peu de chefs sont aujourd’hui capables de construire leur discours avec autant de fermeté et de tracer de longues arches aussi parfaitement tendues. Cette qualité faisait déjà merveille dans Bruckner, avec lequel le chef allemand avait pris congé de Paris l’année dernière ; elle reste très appréciable dans Strauss, tout particulièrement dans le volet « Transfiguration ».


On hésite à parler d’accompagnement dans le premier acte de La Walkyrie donné en seconde partie, tant Janowski y fait preuve de précision, de finesse et d’intelligence dramatique. La Philharmonie de Dresde se distingue par ses cordes graves et par un superbe pupitre de Wagner-Tuben. Presque miraculeusement, le plateau vocal, remarquablement homogène, se caractérise par une puissance bien maîtrisée, par une réelle musicalité et par le soin apporté à la diction. Le timbre d’Adrianne Pieczonka subit parfois des variations inattendues, mais elle propose une incarnation convaincante de Sieglinde. Gösta Winbergh, réputé pour ses interprétations mozartiennes, n’en possède pas moins le timbre et la tessiture des rôles de heldentenor qu’il aborde, nous dit-on, depuis un an environ. Enfin, le Hunding de Franz-Josef Selig peine parfois à trouver ses notes, mais cela importe finalement assez peu, tant la partie qui lui est confiée présente un caractère essentiellement récitatif.





Simon Corley

 

 

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