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Le Songe continue de faire rêver

Aix-en-Provence
Théâtre de l'Archevêché
07/04/2015 -  et 7, 10*, 12, 16, 18, 20 juillet 2015
Benjamin Britten : A Midsummer Night's Dream, opus 64
Sandrine Piau (Tytania), Lawrence Zazzo (Oberon), Miltos Yerolemou (Puck), Scott Conner (Theseus), Allyson McHardy (Hippolyta), Rupert Charlesworth (Lysander), John Chest (Demetrius), Elizabeth DeShong (Hermia), Layla Claire (Helena), Brindley Sherratt (Bottom), Henry Waddington (Quince), Michael Slattery (Flute), Christopher Gillett (Snout), Simon Butterriss (Starveling), Brian Bannatyne-Scott (Snug)
Trinity Boys Choir, David Swinson (chef de chœur), Orchestre de l'Opéra national de Lyon, Kazushi Ono (direction musicale)
Robert Carsen (mise en scène et lumières), Emmanuelle Bastet (assistante à la mise en scène), Frans de Haas (deuxième assistant à la mise en scène), Michael Levine (décors et costumes), Alison Walker (assistante aux décors), Zeb Lalljee (assistante aux costumes), Peter van Praet (lumières), Matthew Bourne (chorégraphie), Daisy May Kemp (assistante à la chorégraphie)


(© Patrick Berger)


Juillet 1991 : un jeune metteur en scène quasiment inconnu enchante le Festival d’Aix-en-Provence avec A Midsummer Night's Dream de Benjamin Britten. Le succès est tel que le spectacle sera repris l’année suivante, puis joué un peu partout en Europe. Juillet 2015 : Robert Carsen, devenu entre-temps une pointure de la mise en scène lyrique, remonte sa célèbre production à Aix, dans la Cour de l’Archevêché, le lieu de sa création. Et miracle, vingt-quatre ans plus tard, le spectacle n’a pas pris une ride, Le Songe continue de faire rêver. Tous ceux qui, comme le soussigné, ont eu la chance d’assister aux représentations initiales redécouvrent avec autant de plaisir et d’émerveillement le lit géant servant de décor puis ses déclinaisons réduites qui se retrouvent suspendues en deuxième partie de spectacle, les jeux de couleurs et de lumières entre le vert et le bleu, pour symboliser Oberon et Tytania, la nature et l’irréel, les fées déguisées en petits lutins, l’extraordinaire Puck bondissant et virevoltant (incarné cette année par le formidable Miltos Yerolemou) qui s’ingénie à mettre le monde sens dessus dessous et à semer la zizanie dans les relations amoureuses, sous une lune argentée. Et ceux qui voient le spectacle pour la première fois tombent, eux aussi, sous le charme. C’est sûr, la magie continue d’opérer.


Pourtant, quelques spectateurs quittent précipitamment la Cour de l’Archevêché à l’entracte. La musique de Britten, qui date de 1960, fait encore peur ou rebute. Ici, elle est magnifiquement servie par l’Orchestre de l'Opéra national de Lyon et son chef Kazushi Ono, qui distillent avec finesse et délicatesse les sortilèges de la partition. La distribution est parfaitement homogène et il faut saluer l’esprit d’équipe et de troupe de toute la compagnie, où personne ne cherche à se mettre en avant. S’il est impossible de citer tous les artisans vocaux de cette réussite, on relèvera néanmoins la Tytania aussi aristocratique que sensuelle de Sandrina Piau, qui fait merveille avec sa voix pure et diaphane, ainsi que l’Oberon très investi de Lawrence Zazzo. Rendez-vous dans vingt-cinq ans pour une nouvelle reprise du Songe ? A coup sûr, la magie continuera d’opérer !



Claudio Poloni

 

 

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