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La prudence des Talich

Paris
Théâtre des Bouffes du Nord
03/05/2001 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Quatuor K. 465, "Les Dissonances"
Felix Mendelssohn : Quatuor opus 44 n° 1
Antonin Dvorak : Quatuor n° 12, opus 96, "Américain"


Quatuor Talich: Jan Talich, Petr Macekek (violons), Vladimir Bukac (alto), Petr Prause (violoncelle)

Est-ce la conséquence (qu’on espère) provisoire des changements qui sont récemment intervenus dans la composition de ce quatuor presque quarantenaire? toujours est-il que les Talich présentent un jeu émaillé de surprenantes anomalies d’intonation et abordent ce programme avec une grande retenue, dans laquelle la mise en place, excellente, semble trop souvent tenir lieu de conception interprétative.


Dans Mozart, cette distance un peu raide permet certes d’éviter toute affectation, toute facilité déplacée, d’autant que l’articulation est toujours claire et soignée. Mais elle confine trop souvent à un manque d’esprit, sensible dans l’allegro molto final, ou à un défaut d’engagement, particulièrement criant dans le menuet du Quatuor en ré mineur (K. 421) donné en second bis.


Les musiciens tchèques donnent le sentiment de se laisser porter par la partition plutôt que de se l’approprier, comme les Prazak avaient su le faire avec Beethoven voici deux mois dans ce même lieu. De ce fait, les impulsions juvéniles données par Mendelssohn laissent une impression plus favorable, notamment dans les mouvements extrêmes du Quatuor opus 44 n° 1. Toutefois, les mouvements centraux ne sont pas suffisamment caractérisés. L’allegro di molto du Quatuor opus 44 n° 2, donné en premier bis, confirme, s’il en était besoin, les capacités virtuoses des Talich.


Le fameux Quatuor Américain de Dvorak met davantage en valeur l’alto de Vladimir Bukac et le violoncelle de Petr Prause, piliers sur lesquels le quatuor paraît actuellement bâti. Mais, servie pas de trop rares envolées, cette œuvre aurait sans doute mérité davantage de souplesse et de lyrisme.




Simon Corley

 

 

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