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Bach en miroir

Monaco
Monte-Carlo
04/04/2015 -  et 5* avril 2015




Bach était à l’honneur lors des deux concerts les plus courus du troisième weekend du Printemps des arts de Monte-Carlo.


4 avril 2015, Monte-Carlo (Musée océanographique)
Johannes Schöllhorn : Anamorphoses pour ensemble (Huit mouvements d’après L’Art de la fugue de Bach)
Johann Sebastian Bach : Die Kunst der Fuge, BWV 1080

Célimène Daudet (piano)
Remix Ensemble Casa da Música, Peter Rundel (direction)


Précédée d’une passionnante et claire introduction par le musicologue Emmanuel Reibel sur le thème de la diffraction dans L’Art de la fugue, une longue soirée dans le cadre du Musée océanographique de Monaco mettait en regard deux œuvres longues mais dont la confrontation s’est révélée passionnante. Le compositeur allemand Johannes Schöllhorn (né en 1962) a écrit en 2002 une œuvre en huit mouvements qui se nourrit de la thématique de L’Art de la Fugue, véritable testament musical dont la signification pose encore quelques énigmes aux commentateurs. Nommée Anamorphoses comme ces images dans les tableaux qui n’apparaissent que si l’on les regarde sous un angle qui n’est pas celui qui est prévu, l’œuvre reprend huit des contraponctus et canons pour leur faire subir des traitements passionnants à découvrir et convoque pour cela des instruments aussi peu banals que l’accordéon, ou des cuivres rares comme le Wagner-Tuba ou autres trompettes peu habituelles. Peter Rundel a dirigé avec une très grande clarté et précision l’excellent orchestre portugais Remix Ensemble Casa de Música devant un public médusé qui en a redemandé, puisqu’il a fallu bisser le dernier canon. Après une interruption, Célimène Daudet a donné avec un parfait sang froid et une admirable clarté dans la sonorité et l’architecture l’œuvre inachevée de Bach dans sa version pour piano.


5 avril, Monte-Carlo (Opéra Garnier)
Franco Donatoni : Lem
Johann Sebastian Bach : Concerto pour clavecin n° 5 en fa mineur, BWV 1056 – Musikalisches Opfer, BWV 1079 – Sonate en trio pour violon, flûte et basse continue en sol majeur, BWV 1038 – Concerto brandebourgeois n° 5 en ré majeur, BWV 1050

Nicolas Crosse (contrebasse)
Ensemble La Belle Aventure, Blandine Rannou (direction et clavecin)



N. Crosse (© Franck Ferville)


Le lendemain, dans les ors, marbres et stucs du Palais Garnier qui, à Monte-Carlo, abrite à la fois opéra et casino, Bach était encore à l’honneur dans son style concertant avec une succession d’œuvres que jouaient Blandine Rannou et l’ensemble La Belle Aventure, qu’elle dirige du clavecin, notamment la très pure Offrande musicale. Et puisque c’est la vocation du festival d’offrir aussi au public des surprises musicales, ce florilège Bach était précédé par une pièce de Franco Donatoni (1927-2000) pour contrebasse seule, Lem, exploitant de façon très inattendue toutes les possibilités de cet instrument dont le moins que l’on peut dire est qu’il n’a pas souvent le rôle de soliste. Le contrebassiste Nicolas Crosse, aujourd’hui membre de l’Ensemble intercontemporain et spécialisé dans la musique d’aujourd’hui, a excellé à démontrer les possibilités de solistes de l’instrument.


Le site du Printemps des arts de Monte-Carlo



Olivier Brunel

 

 

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