About us / Contact

The Classical Music Network

Köln

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

C’était au temps du cinéma muet

Köln
Düsseldorf (Deutsche Oper am Rhein)
03/20/2015 -  et 13, 14, 20, 21, 25, 28 septembre, 3, 11, 12, 18, 24 octobre, 14, 20 novembre, 6, 9, 11, 14 (Düsseldorf), 17, 19 (Duisburg), 25 décembre 2014, 9, 28 janvier, 15 février, 5 mars, 16, 21, 25, 31 mai, 5 juin (Düsseldorf) 2015
Wolfgang Amadeus Mozart: Die Zauberflöte, K. 620
Thorsten Grümbel/Sami Luttinen*/Bogdan Talos (Sarastro), Cornelia Götz/Heidi Elisabeth Meier*/Marlene Mild/Christina Poulitsi/Antonina Vesenina (Die Königin der Nacht), Anett Fritsch/Anke Krabbe*/Heidi Elisabeth Meier (Pamina), Bernhard Berchtold/Jussi Myllys*/Ovidiu Purcel (Tamino), Bogdan Baciu/Richard Sveda/Dmitri Vargin* (Papageno), Luiza Fatyol/Anna Tsartsidze* (Papagena), Johannes Preissinger*/Florian Simson (Monostatos), Sylvia Hamvasi/Romana Noack*/Elisabeth Selle (Erste Dame), Annika Kaschenz*/Marta Márquez/Iryna Vakula (Zweite Dame), Maria Kataeva/Katarzyna Kuncio*/Ramona Zaharia (Dritte Dame), David Jerusalem*/Torben Jürgens (Sprecher), Julian Lörch/Jonatan Schuchardt*/Luca Steiert, Valentin Geissler/Piet Wolf*, Julian Lörch/Jonathan Schlittenhard/Theodor Wagner* (Knaben), Luis Fernando Piedra/Bruce Rankin (Erster geharnischter Mann), David Jerusalem/Lukasz Konieczny (Zweiter geharnischter Mann)
Chor der Deutschen Oper am Rhein, Gerhard Michalski (chef des chœurs), Düsseldorfer Symphoniker/Duisburger Philharmoniker*, Wen-Pin Chien*/Axel Kober/Marc Piollet (direction)
Barrie Kosky, Suzanne Andrade (mise en scène), Paul Barritt (animation), Esther Bialas (costumes), Diego Leetz (lumières), Ulrich Lenz (dramaturgie)


(© Hans Jörg Michel)


Le Deutsche Oper am Rhein? Un opéra de répertoire avec sa propre troupe qui se partage les représentations des différentes productions, entre l’Opernhaus de Düsseldorf et le Théâtre de Duisburg. Elle développe une activité importante puisque son site internet indique qu’elle propose jusqu’à trois cents représentations d’opéra ou de ballet par an – tout de même vingt-quatre productions cette saison, rien que pour l’opéra. Les photographies des spectacles montés dans ces deux villes proches l’une de l’autre suggèrent que l’institution assied sa réputation sur la modernité et l’audace de ses mises en scène. David Hermann, Stefan Herheim, Philipp Himmelmann, Andreas Homoki, Carlos Wagner ou encore Stein Winge figurent ainsi à l’affiche durant cette seule saison.


Ayant proposé récemment une interprétation moderne et cohérente de Castor et Pollux à Dijon et à Lille, Barrie Kosky a conçu avec Suzanne Andrade une Flûte enchantée (1791) aussi épatante qu’originale. Des images s’animent en permanence et en synchronisation avec les chanteurs qui interagissent avec elles. Ces derniers apparaissent le plus souvent en hauteur à travers des ouvertures pratiquées dans le mur blanc sur lequel les dessins sont projetés, un peu comme ces figurines qui surgissent de ces grandes horloges murales. Le sens de cette animation à l’esthétique singulière nous échappe parfois – une énorme araignée représente la Reine de la Nuit – mais le concept ne tarde pas à séduire et l’opéra s’y prête bien. Aucune lassitude ne s’installe grâce aux excellentes idées qui se succèdent sans cesse et à l’alliage réussi de poésie et d’humour, décalé et de bon goût. Autre audace : le remplacement des dialogues parlés par des séquences rappelant les films muets, le texte s’affichant en caractères stylisés – référence évidente à Buster Keaton. Nul doute que cette coproduction avec le Komische Oper de Berlin constitue un jalon majeur dans l’histoire des représentations de La Flûte enchantée.


L’interprétation musicale est moins emballante. Répétiteur en 1996 et Kapellmeister depuis 1997, Wen-Pin Chien respecte un équilibre convenable avec le plateau, malgré une acoustique peu favorable (sonorité mate et éteinte), mais il adopte des tempi trop raisonnables. La Philharmonie de Duisburg livre une exécution sèche, approximative, mollassonne. Pas très enthousiasmante non plus, la distribution de ce vendredi soir se situe en deçà de celles auxquelles nous habituent l’Opéra royal de Wallonie et Opera Vlaanderen, pour ne citer que deux opéras belges situés en province. L’esprit de troupe domine et personne ne se montre indigne mais aucune voix ne sort nettement du lot. A quelques exceptions près, les chanteurs confèrent peu de relief à leur personnage et leur interprétation ne se départ pas d’un académisme bon teint. Des imperfections sur le plan de l’intonation, du phrasé et de l’émission entachent quelque peu la prestation de certains d’entre eux. Retenons néanmoins le Papageno de Dmitri Vargin, le Sarastro de Sami Luttinen et la Reine de la Nuit de Heidi Elisabeth Meier, dont les célèbres airs se fondent sur de solides aigus.


Le site du l’Opéra allemand du Rhin



Sébastien Foucart

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com