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Quatre pianos : qui dit mieux ?

Mons
Théâtre royal
03/05/2015 -  
Johann Sebastian Bach: Concertos pour deux pianos, BWV 1060, 1061 et 1062 – Concertos pour trois pianos, BWV 1063 et 1064 – Concerto pour quatre pianos, BWV 1065
Jean-Claude Vanden Eynden, Anne Queffélec, Eliane Reyes, Julien Libeer, Rémi Geniet (piano)
Orchestre royal de chambre de Wallonie, Frank Braley (piano et direction)


F. Braley


Capitale européenne de la culture, Mons multiplie les activités cette année. L’Orchestre royal de chambre de Wallonie marque le coup : cinq pianistes de différentes générations, dont deux primés au Concours Reine Elisabeth, se produisent avec le directeur musical de la formation montoise, Frank Braley, qui a remporté le premier prix en 1991. Consacré à Bach, le programme de ce concert, en hommage à Jean-Pierre de Launoit, figure bien connue de la vie musicale belge, nécessite la présence de quatre pianos sur scène.


Frank Braley, au charme toujours aussi ravageur, joue du piano seulement dans la première partie, avec Julien Libeer dans le Concerto BWV 1061, avec Anne Queffélec et Jean-Claude Vanden Eynden dans le BWV1063. Il dirige donc l’orchestre uniquement après la pause, mais dans deux des trois concertos, le BWV 1060 (avec Queffélec et Vanden Eynden) et le BWV 1064 (Libeer, Rémi Geniet et Eliane Reyes), les musiciens se produisant de nouveau sans lui dans le Concerto pour quatre pianos (Geniet, Queffélec, Reyes, Vanden Eynden) avec lequel le concert se termine très logiquement. Les musiciens rejouent d’ailleurs en bis le mouvement lent en mêlant harmonieusement leur sonorité.


Ordonnées et équilibrées, les interprétations s’avèrent un peu trop prévisibles. L’approche demeure en effet traditionnelle – pas d’instruments d’époque, pas de pratiques historiquement informées – mais elle présente des qualités – tempi raisonnables, dynamique soutenue, phrasés peaufinés. Dans ces œuvres, le collectif prévaut sur l’individu. Chacun s’engage courtoisement dans des dialogues animés et spirituels sans voler la vedette et imposer sa sonorité. Les cordes de l’orchestre gagnent, quant à elles, en souplesse et en chaleur après un BWV 1062 (Geniet, Reyes) plutôt pâle et mécanique en début de soirée.


Peu soucieux des usages, les spectateurs applaudissent après presque tous les mouvements mais les musiciens ne leur en tiennent pas rigueur. Lors des saluts, Anne Queffélec, de toute évidence sous le charme, revient seule pour louer le travail de Frank Braley mais ce dernier, sans doute par modestie, l’empêche de poursuivre cet hommage appuyé en la ramenant de force dans les coulisses sous le regard amusé du public. Le concert du 29 octobre au Théâtre royal, également dans le cadre de « Mons 2015 », respectera peu ou prou le même principe que celui-ci puisqu’il réunira, cette fois, quatre violonistes, Augustin Dumay, prédécesseur de Frank Braley et premier chef invité, et trois interprètes de la nouvelle génération (Hrachya Avanesyan, Lorenzo Gatto, Yossif Ivanov), dans un programme consacré à Bach, Vivaldi et des «grands standards de la musique classique», sans autre précision.


Le site de l’Orchestre royal de chambre de Wallonie



Sébastien Foucart

 

 

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