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Bis repetita...

Paris
Palais Garnier
01/21/2015 -  et 24*, 26, 29 janvier, 1er, 4, 7, 10, 12, 15 février 2015
Wolfgang Amadeus Mozart : Die Entführung aus dem Serail, K. 384
Erol Sander (Selim), Lisette Oropesa (Konstanze), Sofia Fomina (Blonde), Frédéric Antoun (Belmonte), Michael Laurenz (Pedrillo), Lars Woldt (Osmin)
Orchestre et Chœurs de l’Opéra national de Paris, Marius Stieghorst (direction musicale)
Zabou Breitman (mise en scène)


(© Agathe-Poupeney/Opéra national de Paris)


La production kitsch de Zabou Breitman, avec son Orient de pacotille, ne convainc pas plus aujourd’hui qu’hier. Si elle avait été à la hauteur de l’enjeu, les événements récents l’auraient renforcée ; elle semble au contraire presque dérisoire. Mais on apprécie davantage la seconde distribution de cet Enlèvement au sérail, plus rythmé que le premier, malgré un Osmin sans relief et – comme Lars Woldt en octobre – peu crédible à cause de la faiblesse du registre grave de Maurizio Muraro. Voix légère, Lisette Oropesa n’a rien à craindre de Konstanze, qu’elle nimbe d’une fraîcheur juvénile, plus fragile mais plus raffinée qu’Erin Morley – elle accuse seulement quelque fatigue au dernier acte : les registres s’équilibrent, les vocalises s’égrènent prestement, les lignes se galbent, les aigus peuvent s’émettre pianissimo. Sofia Fomina pique et pétille en Blonde pétulante, plus charnue dans le médium qu’Anna Prohaska. Bernard Richter avait déçu : Frédéric Antoun prend brillamment la relève, timbre mâle mais sans aspérité, émission souple, style noble, Belmonte conquérant et nuancé, qui assume le redoutable « Ich baue ganz ». Plus encore que Paul Schweinester, Michael Laurenz renoue avec les Pedrillo de grande tradition, par la vaillance de « Frisch zum Kampfe » que par les murmures d’une Sérénade à fleur de voix. On préférait en revanche le Selim de Jürgen Maurer, beaucoup plus subtil que celui d’Erol Sander. Assistant de Philippe Jordan, Marius Stieghorst dirige tout en nuance et en finesse, dans une optique résolument chambriste. Dommage seulement qu’il manque un peu de fantaisie et ne joue pas davantage la carte du théâtre. Quoi qu’il en soit, une bonne reprise.



Didier van Moere

 

 

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