About us / Contact

The Classical Music Network

Paris

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Un orchestre à la recherche de son identité

Paris
Salle Pleyel
10/25/2014 -  
Felix Mendelssohn : Meeresstille und glückliche Fahrt, opus 27
Claude Debussy : La Mer
Piotr Ilyitch Tchaïkovski : Symphonie n° 4, opus 36

Chicago Symphony Orchestra, Riccardo Muti (direction)


R. Muti (© Todd Rosenberg Photography)


La tournée européenne de l’Orchestre symphonique de Chicago passait par Paris et la salle Pleyel avec deux copieux programmes. Si le premier avait attiré les people, le second, en matinée de dimanche, était plus familial. Triomphe public dans les deux cas.


Les orchestres américains du Top Five se suivent et ne se ressemblent pas. L’âge moyen de l’Orchestre de Chicago est plus bas que celui de Cleveland (voir ici et ici) et ses plus jeunes éléments sont volontiers asiatiques. Des deux programmes on ne peut pas vraiment dire qu’ils sont conformes à l’identité connue de cette phalange sur laquelle Fritz Reiner a laissé son empreinte. Seule la Quatrième Symphonie de Tchaïkovski dans le premier programme (remplaçant un Divin poème de Scriabine beaucoup moins vendeur) et la Symphonie «Rhénane» de Schumann le lendemain se référaient à ce répertoire romantique dont ils avaient la spécialité.


L’Ouverture Mer calme et heureux voyage de Mendelssohn est une bonne entrée en matière et tout à fait idéale pour faire briller les qualités d’ensemble et de sonorité d’un orchestre. Ce n’est pas vraiment un élément de programme, fût-il de tournée. Tout au plus peut-on dire que l’on restait dans la thématique pélagique avec La Mer, que Muti dirige avec une extrême prudence, une grande retenue dans les passages les plus passionnés et un contrôle quasi obsessionnel des timbres et rythmes.


Il fallait donc attendre la seconde partie et une Quatrième Symphonie de Tchaïkovski tout en couleurs et contrastes pour retrouver les souvenirs de la grande phalange américaine, sa somptuosité sonore, jusque-là très réservée dans son expressivité. Muti a mené l’ensemble en en faisant valoir toutes les individualités instrumentales jusqu’à des climax vertigineux. Et de souligner ensuite qu’il était difficile de jouer autre chose après un tel sommet avant de s’engouffrer dans une scintillante, tonitruante et très applaudie Ouverture de Nabucco.


Le site de Riccardo Muti
Le site de l’Orchestre symphonique de Chicago



Olivier Brunel

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com