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Réserve de taille

Amsterdam
De Nationale Opera
10/04/2014 -  et 7, 9*, 13, 16, 18, 22, 26 octobre 2014
Emmanuel Chabrier: L’Etoile
Christophe Mortagne (Ouf Ier), Stéphanie d’Oustrac (Lazuli), Hélène Guilmette (La Princesse Laoula), Jérôme Varnier (Siroco), Elliot Madore (Hérisson de Porc-Epic), Julie Boulianne (Aloès), François Piolino (Tapioca), François Soons (Patacha), Harry Teeuwen (Zalzal), Jeroen van Glabbeek (Le maître), Richard Prada (Le chef de la police), Hrafnhildur Arnadóttir, Lilian Farahani, Zinzi Frohwein, Sidsel Aja Eriksen, Merlijn Runia, Chloe Schaaf (Les demoiselles d'honneur)
Koor van De Nationale Opera, Nicholas Jenkins (chef des chœurs), Residentie Orkest, Patrick Fournillier (direction)
Laurent Pelly (mise en scène), Chantal Thomas (décors), Laurent Pelly et Jean-Jacques Delmotte (costumes), Joël Adam (lumières)


S. d’Oustrac (© Marco Borggreve)


Unique réserve, mais de taille au sens propre. Créé en 1877 aux Bouffes-Parisiens, L’Etoile de Chabrier est un opéra-bouffe intimiste. Le donner sur une scène de la taille des grandes maisons actuelles telle celle du Musiktheater d’Amsterdam est un suicide assuré. On imagine que la tentation était grande de faire revenir Laurent Pelly sur cette scène après son succès dans L’Amour des trois oranges de Prokofiev, autre œuvre de moindres dimensions mais plus facilement extensible du fait des mouvements de l’action. Mais L’Etoile, qui se déroule en un lieu quasi unique, la cour du Roi Ouf et ses environs immédiats, n’a que faire de grands espaces et d’une scène nue à ciel ouvert et meublée d’éléments praticables. De plus, les choix esthétiques de Chantal Thomas, réellement lugubres, excluent toute fantaisie. On a l’impression que, malgré le surtitrage, le public néerlandais ne s’est pas beaucoup diverti avec cette pochade il est vrai tellement française d’esprit et fragile d’humour; même la scène du pal n’a pas arraché un rire à l’audience.


Musicalement, avec une équipe quasiment entièrement française et le choix de Patrick Fournillier, le seul à apporter un peu de fantaisie dans la soirée, il s’agit d’une belle réussite. Stéphanie d’Oustrac tient le rôle travesti de Lazuli avec beaucoup de vaillance même si les aigus lui posent certains problèmes de justesse. Hélène Guillemette, Jérôme Varnier, Elliot Madore, un baryton canadien récemment Don Giovanni a Glyndebourne, sont tout à fait convaincants dans leur caractérisation sans excès dans la bouffonnerie. Mais c’est à Christophe Mortagne que vont tous nos éloges car il a réussi le difficile compromis entre un rôle assez ridicule et une caractérisation musicale parfaite.



Olivier Brunel

 

 

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