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Une Américaine à Paris

Paris
Salle Pleyel
02/03/2001 -  

Samuel Barber : Essay for orchestra n° 2, opus 17
Leonard Bernstein : Symphonie n° 1 "Jérémie"
Aaron Copland : Symphonie n° 3



Susanna Poretsky (mezzo-soprano)
Orchestre de Paris, Marin Alsop (direction)

Pour sa venue à Paris, Marin Alsop, directeur musical (ou directrice musicale ?) du Colorado Symphony depuis 1993, aurait pu se contenter de remplir la Salle Pleyel avec, disons, l’Adagio de Barber, les Danses symphoniques de West side story de Bernstein et Appalachian spring puis Billy the Kid de Copland.


Mais, fort heureusement, elle dirige un programme d’une remarquable cohérence – des partitions de ces trois symphonistes américains composées entre 1942 et 1946 – et d’une grande originalité. Excellente occasion de chercher ce qui réunit autour de la bannière (musicale) étoilée, au-delà de certaines affinités harmoniques et rythmiques, les nuances plus délicates d’un Barber, l’expression exacerbée, alla Mahler ou Chostakovitch, d’un Bernstein ou les grands espaces d’un Copland. Peut-être une certaine franchise de ton, une manière très directe de s’adresser à l’auditeur fédèrent-elles ces trois musiciens, mais il est difficile de se départir de l’idée qu’ils sont "typiquement" américains…


La série de trois Essays pour orchestre de Barber ne fait pas précisément partie du répertoire courant. Il faut pourtant se souvenir que le premier avait été créé par Toscanini en 1938 et le deuxième par Bruno Walter en 1942... La chef américaine donne une vision claire et énergique de cette musique dont on ne peut guère plus que constater qu’elle est bien écrite.


Parmi les trois symphonies de Bernstein, la Première demeure la moins diffusée. Inspirée par la sombre figure du prophète Jérémie, elle s’achève sur une déchirante Lamentation que la mezzo israélienne Susanna Poretsky rend avec un engagement impressionnant, pour ne pas dire théâtral. Côté orchestre, Marin Alsop continue d’imprimer sa marque, avec conviction et autorité, ménageant peu de respirations dans un discours extrêmement tendu.


La Troisième de Copland est sans doute la plus connue non seulement de ses cinq symphonies mais parmi les œuvres de cette soirée. De cette sorte d’équivalent américain de la Cinquième de Prokofiev, exactement contemporaine, Marin Alsop fait parfaitement ressortir les contours, dans une interprétation toujours carrée et dynamique, dans laquelle un supplément de souplesse n’aurait pas été de trop.


Les musiciens de l’Orchestre de Paris, visiblement ravis de travailler avec ce(tte) chef, se montrent sous leur meilleur jour, avec des pupitres de cuivres tout particulièrement à l’honneur.




Simon Corley

 

 

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