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01/07/2014
Théories de la composition musicale au XXe siècle (volumes 1 et 2)
Sous la direction scientifique de Nicolas Donin et Laurent Feneyrou
Editions Symétrie, collection Recherche Série 20-21 – 1840 pages, 395 euros
 
 Must de ConcertoNet
Cette publication intimidante accumule les superlatifs. Sans équivalent en langue française, ces deux volumes, qui totalisent 1840 pages et pèsent, si l’on en croit l’éditeur, 3435 grammes, dressent un panorama probablement exhaustif des théories de la composition musicale au XXe siècle. Placée sous la direction de Nicolas Donin et Laurent Feneyrou, l’entreprise comble une lacune. Le sérialisme, le minimalisme, la musique spectrale et la musique concrète, par exemples, ne doivent plus être présentés mais que sait-on de l’hétérophonie et de la musique algorithmique ? Si de nombreux écrits ont été consacrés à Berg, Boulez, Ligeti, Schoenberg, Xenakis, Webern, pour ne citer que quelques compositeurs importants du siècle dernier, il n’en est pas de même pour Babbitt, Cowell, Dessau, Roslavets ou encore Wyschnegradsky.
Une soixantaine de contributeurs s’attardent sur les langages, les techniques et les technologies auxquels recourent les compositeurs les plus significatifs du XXe siècle. Ces deux volumes indissociables s’articulent en chapitres indépendants qu’il convient non pas de lire l’un à la suite de l’autre, sous peine d’indigestion, mais de consulter en fonction de ses centres d’intérêt et de ses besoins. L’extrême érudition des textes, que viennent enrichir d’innombrables notes, extraits musicaux, graphiques (et parfois formules mathématiques), les destinent en effet à un public-cible extrêmement restreint. Théories de la composition musicale au XXe siècle ne s’adresse pas au commun des mortels, pas seulement pour une question de coût, d’ailleurs, mais les établissements qui enseignent la musicologie doivent acquérir cet ouvrage majeur, qui figurera également en bonne place sur les étagères des mélomanes les plus érudits.
Sébastien Foucart
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