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01/26/2012 Serge Prokofiev : Concerto pour violon n° 2, opus 63
Serge Rachmaninov : Danses symphoniques, opus 45
Geneviève Laurenceau (violon), Orchestre national du Capitole de Toulouse, Tugan Sokhiev (direction)
Enregistré à Toulouse (juillet 2010) – 64’52
Naïve V5256
Avec l’Orchestre du Capitole dont il est le directeur musical depuis 2008, Tugan Sokhiev poursuit chez Naïve une discographie russe entamée, alors qu’il n’était encore que premier chef invité et conseiller musical à Toulouse, avec un programme Moussorgski/Tchaïkovski puis Pierre et le loup.
Ce nouveau diptyque, couplant de façon inédite des œuvres pour lesquelles les références ne manquent pas par ailleurs, comporte quant à lui un premier volet concertant, le Second Concerto pour violon (1935) de Prokofiev, avec Geneviève Laurenceau, née en 1977 comme le chef russe. Plus généreuse que précise ou élégante, l’approche de la violoniste française se révèle hédoniste et prodigue en inflexions enjôleuses, tout en se tenant dans une clarté plus néoclassique que romantique, qui évoque parfois le Concerto de Stravinski, quasi contemporain.
Ainsi que le rappelle la notice très complète (en français et en anglais) de Daniel Jaffé, les Danses symphoniques (1940) trouvent leur origine, un quart de siècle plus tôt, dans un ballet inspiré par les peuples scythes, comme Prokofiev pour son propre ballet Ala et Lolly. Mais le rapprochement s’arrête évidemment là, car le style de la dernière partition orchestrale de Rachmaninov n’est évidemment pas celui de la Suite scythe ni même du Second Concerto, pourtant antérieur de cinq ans seulement. A la tête d’une formation d’une belle finesse, Sokhiev s’impose par son dynamisme et son style sans complaisance ni excès, presque péremptoire, plus mat qu’étincelant, expressif mais toujours tenu.
Le site de Geneviève Laurenceau
Simon Corley
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