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11/05/2011 Ludwig van Beethoven : Quatuors à cordes n°12, opus 127, et n°14, opus 131
Quatuor Brentano : Mark Steinberg, Serena Canin (violon), Misha Amory (alto), Nina Maria Lee (violoncelle)
Enregistré en l’Auditorium Richardson, Université de Princeton (octobre 2010) – 78’21
aeon AECD 1110 (distribué par Outhere)
Après Mozart, le Quatuor Brentano a choisi pour son dernier disque chez aeon deux des ultimes Quatuors de Beethoven qui partagent la caractéristique de comporter un mouvement lent constitué de variations : le Douzième (1823-1824) et le Quatorzième (1825-1826). La formation américaine en livre une interprétation irréprochable sur la forme et difficile à contester sur le fond bien que sur ce point, l’estime l’emporte sur l’enthousiasme. Précis comme un mécanisme d’horlogerie, le résultat paraît d’une beauté un peu froide mais, aux moments opportuns, une pudique émotion ne tarde pas à s’exprimer, comme dans l’Andante ma non troppo e molto cantabile de l’Opus 131.
De façon générale, la plénitude domine, ce qui ne constitue pas un contresens dans ces œuvres où la violence, la tension et l’âpreté ne dominent pas. Le propos repose sur des échanges souples, limpides et équilibrés, ainsi que sur une restitution exhaustive des détails. Les musiciens veillent à ne pas marquer exagérément les contrastes dynamiques mais leur jeu possède du relief et leur maîtrise ne cesse de fasciner : timbres finement travaillés, qualité supérieure des phrasés, netteté des transitions. L’enregistrement, claire et chaleureux, a eu lieu à l’Université de Princeton, résidence de cette formation fondée en 1992.
Le site du Quatuor Brentano
Sébastien Foucart
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