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Le mois du mélomane professionnel
01/01/2020




Quand j’ai fait mon entrée dans le monde de la musique du XXe siècle grâce à un cadeau d’anniversaire sous la forme d’un disque vinyle avec Penderecki d’un côté et Xenakis de l’autre, je savais que j’allais devenir un fanatique de cette musique et, comme premier geste, j’ai décidé d’abandonner tout ce qui était tonal. Mon répertoire musical était déjà très riche et je considérais que je pouvais me reposer de la musique tonale pour un temps. C’est la raison pour laquelle j’ai négligé totalement les Symphonies de Sibelius. Il fallait rattraper cela et c’est ce que j’ai fait depuis huit semaines. D’abord, une symphonie par semaine pendant sept semaines avec sept versions différentes, celles de Bernstein, Karajan, Hugh Wolff, Salonen, Järvi, Abravanel, Maazel et des Russes, Mravinski et Rojdestvenski, et pour terminer, une semaine pour les sept, une par jour. Je peux dire que j’ai réussi l’intégration de Sibelius dans mon répertoire et j’en suis ravi.


J’aimais beaucoup Mariss Jansons et j’ai écouté, avec émotion, la Valse triste de Sibelius jouée à sa mémoire par l’Orchestre du Concertgebouw. Il y avait aussi le concert qu’il a dirigé à Munich avec le Concerto «L’Empereur» de Beethoven joué par Barenboim et la Cinquième Symphonie de Prokofiev. Excellent lecteur des partitions et d’une rare élégance de geste. Paix à son âme.


Très beau concert de l’Orchestre national de Lyon sous la direction de Leonard Slatkin avec une magnifique Rhapsody in Blue de Gershwin sous les doigts de Khatia Buniatishvili et une très riche Fantastique de Berlioz.


Aussi, un concert de l’Orchestre de la Suisse romande avec un programme très intéressant puisqu’il comportait un Concerto pour trombone de MacMillan joué par Jörgen van Rijen où, vers la fin, le tromboniste tourne le dos au public et dialogue avec les trois trombonistes de l’orchestre, un moment exceptionnel d’une musique totalement neuve. Il y a eu aussi deux œuvres américaines, toujours la Rhapsody, cette fois-ci donnée par Lucas Debargue, qui la joue aussi bien que Khatia Buniatishvili mais qui n’a pas son magnifique dos nu, et West Side Story de Bernstein.


L’intégrale des Symphonies de Brahms avec Iván Fischer et l’Orchestre du Festival de Budapest. Je suis fier d’être parmi ceux qui ont prêché Brahms au public parisien. Quand je suis arrivé à Paris en 1950, Brahms n’existait pas, ni au conservatoire ni aux concerts de dimanche, nombreux en ce temps-là.


Magnifique Boris Godounov au Bolchoï de Moscou dirigé par Tugan Sokhiev et chanté, pour le rôle-titre, par Mikhaïl Kazakov et mis en scène, comme j’aime, avec décors et costumes d’époque, par Igor Ushakov.


Je ne vous quitterai pas sans vous souhaiter une excellente nouvelle année, espérant que vous ne commettez pas l’erreur de penser que nous changeons de décennie. La décennie finira au 31 décembre de 2020 et la prochaine commencera le 1er janvier 2021. N’oubliez pas que nous avons été punis en 1999 par une tempête épouvantable le 26 décembre parce que nous allions célébrer le nouveau millénaire le 1er janvier 2000 au lieu d’attendre patiemment le 1er janvier 2001 pour ce faire!


Benjamin Duvshani

 

 

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