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Le mois du mélomane professionnel
05/01/2019




Je commence par la réparation d’un oubli causé par mon absence le 1er mars. La Turangalîla de Messiaen par l’Orchestre philharmonique de Radio France sous la baguette de Susanna Mälkki, qui dirigeait l’Ensemble intercontemporain il y a quelques années. Les solistes étaient Roger Muraro au piano, grand connaisseur de l’œuvre, et Cynthia Millar aux ondes Martenot. Belle, très belle soirée avec une œuvre que j’ai aimée dès la première fois où je l’ai entendue à la Maison de Radio France. Comme à chaque fois que j’écoute cet orchestre, le souvenir du Ring en version de concert au Théâtre des Champs-Elysées en 1985 avec Marek Janowski.


Découverte du chœur Tenebrae sous la direction de Nigel Short. Le Miserere d’Allegri (1638) et Path of Miracles de Talbot (2005). Ils ont une mise en scène, si on peut appeler cela ainsi, avec déplacement du chœur d’un côté de l’église à l’autre avec le public, assis perpendiculairement à la nef, qui forme une haie d’honneur de chaque côté. Nouveau et intéressant. Le rapport entre les deux œuvres ne paraît pas évident mais chacune a sa beauté. Je crois que c’est la première fois de ma vie que j’entends le Miserere chanté par des adultes.


Le cinquième acte des Troyens de Berlioz en version de concert à Munich avec Gergiev et, surtout, Yulia Matochkina, somptueuse dans le rôle de Didon. Pas de doute. C’est un de mes opéras préférés. Ce n’était pas Les Troyens de Bastille de mauvais souvenir.


Un exceptionnel Requiem de Verdi, transmis de Milan avec musicAeterna et Teodor Currentzis. On a eu beaucoup de requiem ce temps-ci en rapport avec l’incendie de Notre-Dame. Je ne me lasse pas de les écouter. Une de mes œuvres préférées. Ce doit être ma sensibilité spirituelle.


Découverte de Chant funèbre de Stravinski, toujours avec Gergiev.


Un magnifique documentaire sur la clarinettiste Sabine Meyer, qui a raconté son histoire d’amour avec l’instrument (ce fut mon premier instrument avant le violon) et a joué le Concerto de Mozart. Un moment de grâce.


Encore une découverte. La Deuxième Symphonie de Lutoslawski par l’Orchestre symphonique de la Radio finlandaise et Hannu Lintu que j’ai appris à connaître par son intégrale Sibelius. Mon chemin dans la musique du XXe siècle fut ouvert par Lutoslawski, par Penderecki et par Xenakis. Cela ne s’oublie pas.


Un orchestre, deux soirées, trois pianistes et quatre concertos pour piano. L’Orchestre de Paris a offert un beau cadeau aux amateurs de Rachmaninov. Une soirée avec le Troisième et le Quatrième par Denis Matsuev, dirigé par Stanislav Kochanovsky. Une matinée avec le Premier (Nikolaï Lugansky, qui a également interprété la Rhapsodie sur un thème de Paganini), le Deuxième (Behzod Abduraimov) et le même chef. Merci à l’Orchestre de Paris pour ces moments agréables.


Le printemps n’est pas encore vraiment là et, vu l’annonce de ce qui risque de se passer aujourd’hui à Paris, on devra encore attendre un an pour retrouver un Premier Mai correct. Il paraît qu’il n’y aura même pas de muguet...


Benjamin Duvshani

 

 

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