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Le mois du mélomane professionnel
10/01/2016




Trois mois, c’est long, quatre-vingt-douze jours. Est-ce qu’un mélomane, surtout professionnel, peut se le permettre? Oui, quand il a mon âge et ma santé. Vous m’avez manqué et j’espère que ce fut réciproque. Ne croyez surtout pas que j’ai chômé. Un mélomane, surtout professionnel, ne chôme jamais.


Depuis mes débuts dans la musique il y a bien longtemps, j’ai eu un rêve. Ma difficulté avec la sonorité du piano, surtout tempéré, et mon amour des instruments à cordes, ajouté à mon amour des Sonates pour piano de Beethoven, m’ont inoculé un désir ardent de transcrire ces sonates pour être jouées par un quatuor à cordes. La première nécessité fut, évidemment, d’approfondir mes connaissances des Quatuors à cordes de Beethoven pour imaginer ce qu’il aurait fait lui-même en la matière. Donc, une étude approfondie de ses Quatuors, surtout les derniers, du Douzième au Seizième (Dix-septième). Heureusement que Bernard Fournier nous a gratifiés, il y a quelques années, de ses trois tomes sur l’histoire du quatuor à cordes (chez Fayard), où l’on peut trouver de remarquables analyses de ces quatuors. Avec les partitions et diverses versions enregistrées ou trouvées sur YouTube, ce travail fut facilité. Difficile de décrire la joie et le bonheur que ce travail m’a apporté. Rien n’est plus secret pour moi sur le sujet. Il suffit maintenant que je me mette au travail pour commencer à faire passer mon rêve à la réalité.


Mais ce ne fut pas tout. J’ai quand même pu suivre les programmes, malheureusement trop répétitifs, de Mezzo et des autres concerts et opéras sur les écrans de la télévision et de l’ordinateur et même assisté à un concert au festival de l’Orangerie de Sceaux où j’ai découvert un jeune quatuor, Asasello, dans un programme Brahms-Reger qu’il a interprété avec tout l’enthousiasme de sa jeunesse.


Dès la rentrée, ce fut une soirée prenante, dans le cadre du festival d’Ile de France, avec Sonia Wieder-Atherton et son violoncelle, en l’abbaye de Maubuisson, dans son programme «Les Odyssées» où l’on peut voyager à travers tous les imaginaires possibles. Un enchantement.


Une autre rentrée, celle de l’Orchestre de Paris avec son nouveau chef, Daniel Harding (voir ici). Un peu déçu. Les Scènes du «Faust» de Goethe mises en musique par Schumann ne sont schumanniennes que dans l’Ouverture. Le reste ne me parlait pas de lui. Et puis, c’est trop long. Dommage que ses débuts avec l’orchestre ne se soient pas faits dans une autre œuvre. Il faut dire aussi qu’aucun compositeur n’a écrit que des chefs-d’œuvre, même le grand compositeur que fut Schumann.


Début d’une exposition sur Schönberg peintre au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme. Oui, je sais, ce n’est pas de la musique mais c’est quand même Schönberg.


Benjamin Duvshani

 

 

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