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Le mois du mélomane professionnel
01/01/2016




Tout le monde sait que le mois de décembre est pauvre en manifestations musicales du fait des vacances de fin d’année. Heureusement, j’ai pu profiter de deux événements importants. L’un, la pré-inauguration de l’orgue de Radio France, auquel j’ai déjà consacré un précédent article à part. (Il faudra attendre début mai 2016 pour la vraie inauguration. On sera patient). L’autre événement, qui a totalement rempli la Philharmonie (pas un strapontin vide), fut le concert du duo Cecilia Bartoli (mezzo) et Rolando Villazón (ténor), accompagnés par l’Orchestra La Scintilla an der Oper Zürich dirigé par son violon solo, Ada Pesch. Tout en appréciant à leur juste valeur les chanteurs, parmi les meilleurs de notre époque, je dois avouer une certaine déception. Il est normal d’ajouter à ce genre de concert des parties instrumentales, souvent des ouvertures d’opéras – ici Così fan tutte de Mozart ainsi que La Cenerentola et L’Echelle de soie de Rossini. Mais était-il nécessaire de nous faire entendre un concerto pour hautbois de Bellini? Plus grave: était-il raisonnable de faire chanter le duo «Là ci darem la mano» par une mezzo et un ténor quand tout le monde sait qu’il fut écrit pour une soprano (Zerlina) et une basse ou un baryton-Basse (Don Giovanni)? En fin de compte, ce fut Rossini, avec la fin de son Otello, qui a largement gagné la soirée et, pourquoi ne pas l’avouer, «Una furtiva lagrima» de L’Elixir d’amour de Donizetti par Villazón, qui a le secret de tirer des larmes à chaque fois, même quand on avait décidé d’y résister.


Mais j’ai compensé ce manque de manifestations musicales grâce aux écrans, où j’ai eu la joie mêlée de nostalgie de retrouver le Tristan et Isolde de Bayreuth avec Barenboim à la tête de l’orchestre et la mise en scène géniale, je répète, géniale de Ponnelle. La dernière scène, qui se passe dans la tête de Tristan mourant est un moment d’émotion indescriptible par sa beauté et par sa tristesse.


Dès lundi, la saison reprend et j’espère, dans ma chronique du 1er février, vous raconter beaucoup d’histoires passionnantes du monde de la musique. Bonne année 2016! Celle que nous venons de quitter il y a quelques heures ne fut vraiment pas bonne malgré nos souhaits de l’année dernière – espérons que cela ne sera pas le cas pour celle-ci.



Benjamin Duvshani

 

 

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