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Le mois du mélomane professionnel
09/01/2012


Peu de concerts live pendant ce mois d’août. Bien sûr, l’Octuor de France à Bagatelle où la musique se marie si bien avec l’enchantement paradisiaque du lieu. J’en ai parlé (voir ici). Il y a eu aussi ce concert offert à Saint-Félix par le Quatuor Prazák dans le cadre du festival des Bauges, cette région entre deux lacs, celui d’Annecy et celui du Bourget («O temps, suspends ton vol»), une autre région qui prouve, si besoin est, que la France est un pays béni de Dieu. J’en ai parlé aussi (voir ici).


L’essentiel de mon activité pendant ce mois fut à la maison avec Mezzo, Mezzo HD et Brava HD et un nombre considérable d’opéras. J’avais promis de continuer ma réflexion sur les mises en scène modernes telles qu’elles se pratiquent. Je l’ai fait seul mais aussi en échangeant avec des amis musiciens et critiques musicaux. Ai-je une conclusion à toutes ces réflexions? Oui et non. Une chose est sûre. La culture occidentale est ainsi faite qu’elle est obligée d’innover et d’inventer sans arrêt. De ce point de vue, ce qui se fait est bien et doit être fait. De l’autre côté, il y a dans l’opéra un élément ludique par le côté spectacle étonnant qui mêle toutes les possibilités offertes à l’oreille et à l’œil. Un enchantement qui rappelle l’enfance avec ses fantasmes. Il y a aussi un élément proustien par les souvenirs que nous avons des spectacles que nous avons déjà vus et qui nous laissent des émotions «madeleiniennes». Il est dommage d’aller dans l’innovation jusqu’à un point où la salle d’opéra devient un amphithéâtre de fac où l’on prépare un diplôme supérieur de psychologie, de sociologie ou d’anthropologie. Pour ne rien dire des complexes d’infériorité ou de supériorité créés autour du sentiment de compréhension ou de non-compréhension des idées du metteur en scène. Ma conclusion n’en est donc pas une. A vous et à moi de continuer la réflexion en sachant que nous n’en arriverons jamais au bout.


Une émotion rare pendant quelques séances où j’ai essayé d’initier un groupe d’enfants au premier mouvement du Concerto pour violon de Beethoven, œuvre qui a compté dans ma vie de musicien. Groupe thématique A (1, 2, 3), groupe thématique B (1, 2, 3), thème C dans le développement etc., tout cela avec David Oïstrakh et André Cluytens. Comme c’est gratifiant et comme les enfants «accrochent»!


Bonne rentrée musicale et bonne rentrée tout court!


Benjamin Duvshani

 

 

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