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Un mois dans la vie d’un mélomane
12/01/2011
De même qu’il est bon de faire le bilan de la semaine le dimanche, premier jour de la semaine à venir, j’essaierai, à compter de janvier prochain, de faire tous les premiers du mois mon bilan musical du mois écoulé. Un parcours personnel et subjectif, associant des anecdotes joyeuses ou tristes à une critique sérieuse. Il y manquera tous les événements musicaux du vendredi, soirée que je garde jalousement pour la famille et pour Dieu. Je le ferai en suivant la géographie parisienne de la musique, salle après salle, et les salles, en province et à l’étranger, où je me rends pour mon travail de critique musical dans d’autres media.
A tout seigneur, tout honneur, la Cité de la musique avec le programme riche et varié qu’on lui connaît, avec sa pédagogie et avec la présence de l’Ensemble intercontemporain. Ensuite, évidemment sa succursale, la salle Pleyel. Et puis le Théâtre des Champs-Elysées, qui a pour moi le grand mérite d’avoir été la salle qui m’a accueilli pour mon premier concert parisien (le 8 août 1950 avec Joseph Szigeti jouant le concerto de Brahms) et pour le plus beau concert de ma vie (le 12 février 1981 avec Seiji Ozawa dirigeant les Gurrelieder de Schönberg). Enfin les autres salles, sans oublier l’Opéra, les opéras de Paris et d’ailleurs.
Il est bon parfois d’oublier qu’on est un professionnel de la musique pour se mettre à la place du quidam mélomane qui a le droit, lui, d’être ému aux larmes même quand la qualité n’y est pas ou qu’on a tout à redire sur l’interprétation. J’ai la grande chance de pouvoir, par un don de Dieu, être les deux.
J’oublierai des choses, j’en tairai d’autre par manque d’envie de heurter des artistes qui ont consacré des années de travail pour en arriver là, même quand ils n’ont pas le génie nécessaire pour être les meilleurs. Je voudrais m’engager auprès des lecteurs comme un ami qui raconte sa vie à un ami.
Rendez-vous le 1er janvier 2012!
Benjamin Duvshani
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