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02/18/2007
Giuseppe Verdi : Requiem
Fiorenza Cedolins (soprano), Luciana d’Intino (mezzo), Ramon Vargas (ténor), Rafel Siwek (basse), Chœur de la Fondation Arturo Toscanini, Orchestre Philharmonique Arturo Toscanini, Zubin Mehta (direction)
Enregistré à l’Auditorium de Rome (30 janvier 2005) - 93’
DVD TDK (zone 0) 8241421002114 (distribué par Intégral)


Début 2005, l’Auditorium de Rome accueillait le Requiem de Verdi dirigé par Zubin Mehta, en hommage aux victimes du tsunami survenu un mois plus tôt. Ce concert rassemble quatre solides solistes qui défendent honnêtement la musique de Verdi, mais sans que leur interprétation reste impérissable.



Fiorenza Cedolins, comme d’habitude, a tendance à un peu crier ses notes au lieu de les chanter. Mais cette fois-ci, elle demeure un peu plus sur la réserve et laisse les belles couleurs de sa voix se développer. Son chant est moins entravé par un fort vibrato et elle parvient à obtenir certaines notes très épurées comme dans le passage tenu sur “sed” de l’Offertorio. Le Libera me est le “grand air” de la soprano et Fiorenza Cedolins le chante assez bien, même si l'on y retrouve sa tendance à hurler les notes. Les aigus ne sont pas très francs et souvent en arrière. En revanche, elle a quelques bonnes intuitions, comme quand elle parle presque les premiers “tremens”, rendant presque les notes effrayantes.
Quand on entend Luciana d’Intino, on reconnaît d’emblée les sonorités d’Azucena et d’Amneris, ce qui convient à la partition. La mezzo manque parfois de douceur et d’émotion, si ce n’est dans la phrase “quem patronum rogaturus”, mais elle est parfaite pour tous les passages qui demandent de la puissance et de la violence. Ses aigus brillants et sonores l’aident à proposer une interprétation forte et impétueuse. Les deux voix féminines se marient bien et les deux chanteuses s’unissent pour un émouvant Recordare, mais ne retrouvent pas la même alchimie dans l’Agnus Dei, où l'on entend beaucoup trop Fiorenza Cedolins par rapport à Luciana d’Intino.
Ramon Vargas prête sa voix claire et fluide à la partie de ténor. Malgré quelques difficultés dans les aigus, il enchante l’Ingemisco avec des notes en mezza-voce dans le début de l’air, des retenues dans le phrasé. Sa voix assez douce convient bien à des passages comme “Requiem æternam” du Lux æterna. Ses graves demanderaient toutefois un peu plus de chaleur et de couleurs sombres.
Le nom de la basse Rafel Siwek est à retenir, car il possède une voix intéressante et une musicalité certaine. Toutefois, ses graves ne sont pas aussi fermes que ceux d’une basse et son medium assez clair ainsi que ses aigus faciles laissent à penser qu’il serait plutôt baryton-basse.


Zubin Mehta dirige avec énergie l’œuvre de Verdi, mais pas avec forcément toute la hargne nécessaire. En revanche, il est excellent dans les passages plus doux et émouvants et dans les transitions. Les premières notes de l’œuvre sont amenées avec beaucoup de musicalité. De même, l’arrivée des trompettes, avant l’intervention de la basse dans le Tuba mirum, est très bien préparée, avec un crescendo sur l’ensemble du passage. Le Libera me ne manque pas de beauté quand le chef fait mourir peu à peu l’orchestre, puis le ranime avec des changements de nuances.
Le Chœur della Fondazione Arturo Toscanini est très bon et surtout il est d’une précision remarquable, ce qui est nécessaire dans cette partition notamment dans le Sanctus et dans le Libera me Domine.



Ce DVD s’ajoute à la liste déjà longue des captations du Requiem de Verdi, mais sans apporter une grande originalité. On le retiendra surtout pour certains piani de Zubin Mehta, la fureur de Luciana d’Intino et la belle voix claire de Ramon Vargas.


Manon Ardouin

 

 

 

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