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09/05/2016
Wolfgang Amadeus Mozart: Die Entführung aus dem Serail, K. 384
Sally Matthews (Konstanze), Edgaras Montvidas (Belmonte), Tobias Kehrer (Osmin), Mari Eriksmoen (Blonde), Brenden Gunnell (Pedrillo), Franck Saurel (Selim), The Glyndebourne Chorus, Jeremy Bines (chef de chœur), Orchestra of the Age of Enlightenment, Robin Ticciati (direction), David McVicar (mise en scène), Vicki Mortimer (décors, costumes), Paule Constable (lumières), Andrew George (chorégraphie), François Roussillon (réalisation)
Enregistré en public à Glyndebourne (19 juillet 2015) – 168’ (+ 12’ bonus «Concept, Craft & Collaboration: The Visual Story»)
Opus Arte DVD OA 1215 D (ou Blu-ray OA BD7204 D) – Son 2.0LPCM/5.1(5.0) DTS – Sous-titres en anglais, français, allemand, japonais et coréen


 Sélectionné par la rédaction





Le Festival de Glyndebourne a réuni une équipe de rêve : chacun chante dans un style impeccable et excelle dans la comédie. Le savoureux Pedrillo de Brenden Gunnell et le grandiose Osmin de Tobias Kehrer, basse d’immense classe, dominent la distribution masculine d’un cran, malgré le talent et les mérites d’Edgaras Montvidas en Belmonte, et à l’exception du Selim d’anthologie de Franck Saurel. Impressionnant, le comédien français révèle l’humanité et la sensibilité du pacha derrière une autorité de façade. Les dames se montrent tout aussi épanouies. Soprano séduisant et au beau tempérament dramatique, Sally Matthews compose sa Constance avec force et raffinement tandis que Mari Eriksmoen s’impose avec le plus parfait naturel en Blonde, exquise et affirmée.


Ce beau et grand spectacle prouve la place que David McVicar occupe parmi les meilleurs. Il apporte un démenti à ceux qui proclament à tort et à travers que les metteurs en scène d’opéra, de nos jours, projettent leurs fantasmes, ne respectent pas les œuvres et ne connaissent rien à la musique. L’action se déroule à l’époque de la composition, dans un Orient à la fois réaliste et conforme à l’imaginaire. La clarté des intentions, la précision de la direction d’acteur et l’étroite identification des interprètes à leur personnage apportent de la profondeur à ce spectacle drôle et rythmé et lui confèrent un aspect à la fois classique et moderne ; l’importance des dialogues en explique la durée, un peu moins de trois heures.


Nous aurions voulu être dans la salle également pour les lumières, les décors et les costumes, de bon goût, et pour l’Orchestre de l’Age des Lumières, d’une conduite impeccable sous la direction acérée de Robin Ticciati. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore L’Enlèvement au sérail, ce DVD offre une occasion idéale de le découvrir, mais les autres en tireront aussi beaucoup de plaisir.


Sébastien Foucart

 

 

 

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