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05/24/2015
«20th Anniversary Edition. Pavarotti Plus at the Royal Albert Hall»
Airs et ensembles extraits d’opéras de Donizetti, Gounod, Leoncavallo, Puccini, Tchaïkovski, Thomas et Verdi

Enregistré en public à Londres (8 mai 1995) – 128’
Luciano Pavarotti, Giuseppe Sabatini (ténors), Natalie Dessay, Kallen Esperian, Nuccia Focile (sopranos), Leah-Marian Jones, Dolora Zajick (mezzos), Piero Cappuccilli, Dwayne Croft, Leo Nucci, (baryton), Francesco Ellero D’Artegna (basse), Royal Philharmonic Orchestra, Leone Magiera (direction), Kriss Rousmanis (réalisation)
DVD Decca 074 3864 – Format NTSC – Audio PCM Stereo/DTS 5.1 – Region All – Sous-titres en italien, anglais, français, allemand, espagnol, chinois et coréen





Il y a déjà vingt ans que Luciano Pavarotti participait à la soirée de gala pour le cent vingt-cinquième anniversaire de la Croix-Rouge britannique dans l’immense Royal Albert Hall de Londres. Cette soirée du 8 mai 1995, cinquantième anniversaire de la fin du second conflit mondial avec feu d’artifice tiré dans Hyde Park, avait une résonnance toute symbolique à laquelle la présence de Diana, princesse de Galles, protectrice de la Croix-Rouge britannique, donnait un lustre particulier. Le ténorissime avait réuni autour de son auguste personne des célébrités mondiales de sa génération comme Piero Cappuccilli, Leo Nucci, Dolora Zajick, d’autres plus jeunes comme Natalie Dessay, Kallen Esperian, Nuccia Focile, Giuseppe Sabbatini et des jeunes chanteurs, particulièrement ceux distingués par le concours de chant qui porte son nom tels Francesco Ellero d’Artegna, Leah-Marian Jones et Dwayne Croft.


Avec une telle diversité de talents, les choix du programme n’ont, en s’en doute, pas la plus grande cohérence. Pour cela, le gala du trentième anniversaire de la carrière de «Big Luciano», enregistré quatre ans plus tôt au Teatro Valli de Reggio Emilia avec une équipe plus restreinte et artistiquement plus logique publié sur DVD par le même éditeur, est préférable. De ce programme, qui avait déjà été édité sur VHS et sur CD, on pourra isoler tout ce que Luciano Pavarotti chante en soliste ou en duo, le ténor étant ce soir-là en particulièrement grande forme vocale. Au sommet, Verdi avec l’air de Macduff «O figli, o figli miei!» de Macbeth, le duo «Dio ti giocondi, o sposo» d’Otello avec Kallen Esperian, Desdemona très dramatique, le duo final du Trouvère avec Dolora Zajick, le duo Ivan/Alvaro de La Force du destin (une rareté dans sa carrière, pour laquelle le ténor chausse d’élégantes lunettes rouges) avec Leo Nucci et, à moindre titre, le duo «Parigi, o cara» de La Traviata avec Nuccia Focile suffiraient aux inconditionnels du chanteur. Quelques autres perles pucciniennes, comme son «Recondita armonia» de Tosca attaqué à froid avec une sûreté impressionnante, le court «Tra voi, belle, brune e bionde» de Manon Lescaut et le duetto «In un coupé?» de La Bohème avec le baryton Dwayne Croft sont aussi de tout premier ordre. Pour la rareté de la chose et pour son niveau de musicalité, on recommande aussi de prêter une attention toute particulière au trio final des Lombards de Verdi avec Kallen Esperian, très émue, et le jeune Francesco Ellero d’Artegna.


On sait gré à ce programme d’être entièrement vocal (pas d’ouvertures assommantes entre les airs) mais tout n’y est pas du même niveau. On est certes satisfait de pouvoir entendre dans deux duos Natalie Dessay, particulièrement sobre et en parfaite forme vocale (Hamlet avec l’assez terne Dwayne Croft et Rigoletto avec Giuseppe Sabbatini, beau partenaire), de même pour Dolora Zajick (en duo avec Pavarotti dans Le Trouvère et avec Esperian dans Aida), mais quelques d’extraits d’opéras non italiens tombent à plat hors contexte comme «Anges purs, anges radieux» de Faust pris en sandwich entre Paillasse et Le Trouvère ou le duo Onéguine/Tatiana «Ya togda molozhe», qui paraît bien exotique entre deux airs de Verdi.


La fête s’achève avec un brindisi de La Traviata qui regroupe l’ensemble des participants et deux couples Violetta/Alfredo! Triomphe absolu dans l’Albert Hall plein comme un œuf et feux d’artifice qui couronnent cette soirée mémorable.


Olivier Brunel

 

 

 

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