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01/10/2015
Franz Lehár: Das Land des Lächelns
Harald Serafin (Graf Lichtenfels), Ingrid Habermann (Lisa), Dietmar Kerschbaum (Graf Gustav von Pottenstein), Sangho Cho (Prinz Sou-Chong), Yuko Mitani (Mi), Toru Tanabe (Tschang), Gideon Singer (Obereunuch), Volker Wahl (Fu Li), Nora Miedler (Fanny), Julia Resinger (Fini), Ballett der Seefestspiele Mörbisch, La troupe de chant et de danse de la province de Hunan, Union Turniertanzformation Gold und Silber, Statisterie der Seefestspiele, Chor der Seefestspiele Mörbisch, Bernhard Schneider (chef de chœur), Festival Orchester Mörbisch, Rudolf Bibl (direction musicale), Winfried Bauernfeind (mise en scène), Rolf Langenfass (décors et costumes), Gisela Walther (chorégraphie), Wolfgang Fritz (son), Friedrich Rom (lumières)
Enregistré en public à Mörbisch (2001) – 134’
VideoLand Klassik VLMD007 – Son Dolby Digital – Region Code: 0 – Format NTSC 4:3 – Sous-titres en anglais, français, italien et espagnol


 Sélectionné par la rédaction





Wagner a Bayreuth, Mozart Salzbourg et Rossini Pesaro. L’opérette viennoise, qui a connu une très grande popularité dans toute l’Europe, y compris en France, pendant tout le XXe siècle, a son sanctuaire à la frontière austro-hongroise dans le charmant village vigneron de Mörbisch au bord du lac Neusiedler, là même où commence la puszta, l’immense plaine magyare ou Parc national de Hortobágy. Chaque été, près de 6000 spectateurs chaque soir (150000 par an) assistent sur des gradins placés au bord du lac sur lequel, comme à Bregenz, flotte une scène géante, à la représentation d’une opérette. Une par saison, montée avec un soin infini auquel veillait jusqu’à 2012 son directeur Harald Serafin, qui n’hésitait pas à se distribuer dans les rôles muets. De petits trésors de ce genre mineur certes mais qui requiert autant de savoir-faire que son grand frère l’opéra. Mörbisch filme jalousement ses productions, qui sortent sur DVD pour une diffusion mondiale. Le point faible est le sous-titrage parfois en décalage avec les dialogues.


Le Pays du sourire de Franz Lehár est une opérette «exotique» dans laquelle une comtesse viennoise tombe amoureuse d’un prince chinois et le suit dans son pays, où elle ira de désillusions en déceptions. Créé en 1929 à Berlin, Das Land des Lächelns, après Paris en 1932, fit vite le tour du monde avec des tubes comme le Duo du thé et surtout l’air de ténor «Je t’ai donné mon cœur», traditionnellement bissé jusqu’à l’épuisement. Le livret est parfois un peu pataud et l’humour assez spécial. Un critique de l’époque avait écrit «Dans cette Chine-là, on sourit peut être, mais on sourit jaune...».


C’est tout le talent de Winfried Bauernfeind que d’en avoir réalisé pour la vaste scène de Mörbisch une mise en scène qui, tout en respectant les scènes d’intimité, n’hésite pas, grâce à la participation de la troupe de chant et de danse de la province de Human pour les scènes de processions chinoises (et l’Union Turniertanzformation Gold und Silber pour les valses viennoises) et à la chorégraphe Gisela Walther, à faire des scènes cérémoniales de l’acte chinois un grand spectacle ayant beaucoup d’allure et de couleurs.


La distribution, très soignée, comprend des chanteurs asiatiques dont le prince Sou-Chong du ténor coréen Sangho Choi, un peu raide comme comédien mais au chant très stylé et aux moyens adéquats. Lisa, fille du comte Lichtenfels (interprété avec truculence par le directeur du Festival, Harald Serafin), est l’excellente Ingrid Habermann et Mi, la sœur du Prince, est délicieusement interprétée par Yuko Mitani. Le personnage du Grand enuque – est-il bien original ou fait-il partie de l’adaptation? – est formidablement tenu par Gideon Singer. Rudolf Bibl dirige avec beaucoup d’habilité cette musique, qui perd forcément à l’amplification sonore.


Olivier Brunel

 

 

 

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