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08/15/2014
Jacques Offenbach: Orphée aux Enfers
Jacques Offenbach: Orphée aux Enfers
Alexandru Badea (Orphée), Elizabeth Vidal (Eurydice), Dale Duesing (Jupiter), Reinaldo Macias (Pluton, Aristée), André Jung (John Styx), Désirée Meiser (L’Opinion publique), Jacqueline Van Quaille (Junon), Michele Patzakis (Vénus), Marie-Noëlle De Callataÿ (Cupidon), Sonja Theodoridou (Diane), Laurence Misonne (Minerve), Franck Cassard (Mercure), Thomas Stache (Cerbère), Chœurs et Orchestre symphonique du Théâtre de la Monnaie, Patrick Davin (conductor), Herbert Wernicke (mise en scène), Dirk Gryspeirt (réalisation)
Enregistré à Bruxelles (1997) – 120’
Arthaus Musik 100 403 – Son PCM Stereo –Format 16:9/DVD 9 NTSC – Sous-titres en français, anglais, allemand et espagnol


 Sélectionné par la rédaction





Présenté au Théâtre royal de La Monnaie en 1997, ce spectacle de qualité signé par le metteur en scène allemand Herbert Wernicke et chanté par une distribution internationale au français pas toujours bien idiomatique reparaît avec un habillage nouveau chez Arthaus, qui l’avait déjà publié en 2002. Le spectacle est strictement contemporain de la production de Laurent Pelly à Genève puis Lyon, elle aussi filmée et publiée en DVD par TDK. Etant les deux seules versions en langue française sur DVD du marché – deux Orpheus in der Unterwelt existent en allemand sur ce support, à Hambourg et au Deutsche Oper de Berlin, tous deux également chez Arthaus –, la comparaison s’impose.


Le spectacle bruxellois situe l’action dans la célèbre brasserie La Mort subite, voisine du Théâtre de La Monnaie. La mise en scène de Wernicke n’évite pas toujours la vulgarité ni les grosses ficelles mais sans excès. Elisabeth Vidal, avec une voix sans charme particulier, assure parfaitement le rôle virtuose d’Eurydice. Ses prétendants ont charme et bagou, Alexandre Badea son Orphée joue lui-même du violon, Reinaldo Macia son Aristée est plus ingrat vocalement. Mais c’est le Jupiter de Dale Duesing qui leur vole la vedette avec énormément d’humour et de versatilité. Les petits rôles sont bien soignés et l’Opinion publique est plus parlée que chantée par l’épouse même de Wernicke, la désopilante Désirée Meister, costumée en femme de ménage. Orchestre et Chœurs de La Monnaie sont menés avec humour et légèreté par Patrick Davin, mais n’évitent pas toujours des décalages fâcheux. Une version recommandable, tout à fait fidèle à l’esprit d’Offenbach.


Si l’on n’est pas allergique aux pitreries hystériques de Natalie Dessay (qui en 1997 n’avait pas les problèmes vocaux qu’elle a connus par la suite) ni à l’esprit parfois un peu trop potache, façon bande dessinée de Laurent Pelly, la version filmée à Lyon la même année, qui utilise la mouture «opéra-féerie» de 1874, est plus complète, avec des danseurs et un nombre de rôles plus important. Les puristes y trouveront leur compte. Malgré quelques morceaux d’anthologie comme le duo de la mouche, dans lequel les défauts respectifs de Natalie Dessay et de Laurent Naouri se transforment en qualités, et l’excellent Aristée de Jean-Paul Fouchécourt, la version Pelly, avec la chorégraphie bien pauvrette d’imagination de Dominique Boivin et la direction un peu trop tonitruante de Marc Minkowski, est beaucoup plus faiblement distribuée (Yann Beuron en Orphée certes, mais la foule des Dieux de l’Olympe ne parvient pas à s’élever plus haut que le niveau de silhouettes) et se situe vraiment un cran en dessous de la version bruxelloise.


Olivier Brunel

 

 

 

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