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07/15/2013
Wolfgang Amadeus Mozart : Le nozze di Figaro, K. 492

Audun Iversen (Il Conte di Almaviva), Lydia Teuscher (La Contessa di Almaviva), Sally Matthews (Susanna), Vito Priante (Figaro), Isabel Leonard (Cherubino), Ann Murray (Marcellina), Andrew Shore (Don Bartolo), Alan Oke (Don Basilio), Colin Judson (Don Curzio), Sarah Shafer (Barbarina), Nicholas Folwell (Antonio), Ellie Laugharne, Katie Bray (Due donne), Andrew Smith (clavecin), The Glyndebourne Chorus, Jeremy Bines (chef de chœur), Orchestra of the Age of Enlightenment, Robin Ticciati (direction musicale), Michael Grandage (mise en scène), Christopher Oram (décors et costumes), Paule Constable (lumières), Ben Wright (chorégraphies), François Roussillon (réalisation)
Enregistré en public à Glyndebourne (août 2012) – 170’46 (+ bonus 21’32)
Album de deux DVD Opus Arte OA 1102 D (ou Blu-ray OABD 7118 D) – Format 16:9 – LPCM 2.0/DTS 5.1 – Region code: 0 – Sous-titres en anglais, français, allemand, japonais et coréen





Ainsi que le rappelle la notice (en anglais, français et allemand), s’il est une œuvre qui demeure attachée au nom de Glyndebourne, c’est bien Les Noces de Figaro (1786): la production créée en 2012, en association avec le Met et l’Opéra de Houston, est en effet la septième de l’opera buffa de Mozart dans ce festival qui, voici près de 80 ans, l’avait mis à l’affiche de sa première édition. Deux précédentes productions ont d’ailleurs déjà été éditées en DVD, celles de Peter Hall en 1973 (Arthaus) et de Stephen Medcalf, pour l’inauguration du nouveau théâtre, en 1994 (Kultur).


Michael Grandage (né en 1962) use du ressort traditionnel de la transposition chronologique: nous voici dans les années 1960, évoquées par le twist, la cigarette, les cheveux longs des hommes et, un peu avance sur leur temps, deux fauteuils Emmanuelle. Pas de transposition géographique, en revanche, l’action se déroulant dans les teintes ocre et la pénombre d’une splendide architecture mauresque. Faisant quelque peu l’impasse sur la dimension sociale et contestataire du livret, le spectacle, gentiment divertissant, préfère en mettre en valeur le caractère bouffe – non sans efficacité, à en juger par les fréquents rires du public. On ne les comprend cependant pas toujours, dans la mesure où les caméras de François Roussillon ne peuvent pas tout montrer d’une direction d’acteurs très fouillée, qui suit fidèlement le texte et la partition.


A Glyndebourne, l’Orchestre de l’Age des Lumières a remplacé, dans ce répertoire, le Philharmonique de Londres, mais y a-t-on gagné au change? Ce n’est pas certain du côté des bois, dont l’articulation et la précision sont parfois insuffisantes, sous la baguette pourtant plus prudente qu’inspirée de Robin Ticciati (né en 1983), directeur musical de «Glyndebourne on Tour» (2007-2009) et successeur désigné, à compter de janvier 2014, de Vladimir Jurowski à la direction musicale du festival.


Même si le qualificatif est souvent galvaudé, la distribution est ici véritablement internationale. Les rôles principaux échoient à des trentenaires, dominés d’une courte tête par la Suzanne à la fois plaisante et sûre de l’Anglaise Sally Matthews (née en 1975). Le Norvégien Audun Iversen (né en 1977) est tout aussi solide en comte Almaviva, mais le cède quelque peu à l’Italien Vito Priante (né en 1979), Figaro très en voix et plus à l’aise dans le jeu théâtral. La comtesse de l’Allemande Lydia Teuscher (née en 1975) trouve davantage ses marques dans son air «Dove sono» du troisième acte que dans sa cavatine «Porgi, amor» du début du deuxième. L’Américaine Isabel Leonard (née en 1982) est scéniquement idéale en Chérubin, mais rencontre quelques difficultés de justesse. Saut de génération pour les rôles secondaires, avec l’excellent Alan Oke (né en 1954) en Basile, mais un Bartolo et, dans une moindre mesure, une Marcelline à la peine avec Andrew Shore (né en 1952) et Ann Murray (née en 1949), dont l’air du dernier acte (comme celui de Basile) est omis.


Les deux courts bonus (non sous-titrés) n’apportent pas grand-chose. De la page à la scène consiste en fait en un simple making of résumant six mois de travail en moins d’un quart d’heure, sous la forme d’un montage à un rythme très soutenu d’extraits d’entretiens avec les chanteurs et les différents concepteurs, qu’ils soient dans la lumière (metteur en scène, décorateur, chorégraphe) ou non (gestionnaire de production, fabricants des décors et accessoires, dont la réplique d’une Austin-Healey vanille-fraise). Le plus grand opéra jamais écrit? est encore plus bref (8 minutes) mais fondé sur le même principe d’accumulation de bribes d’entretiens, où les interprètes et le metteur en scène s’efforcent, sans oublier de se complimenter les uns les autres, de justifier la réponse positive que suggère fortement la question.


Le site de Michael Grandage
Le site d’Audun Iversen
Le site de Sally Matthews
Le site d’Isabel Leonard
Le site de l’Orchestre de l’Age des Lumières


Simon Corley

 

 

 

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