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11/07/2011 Joseph Haydn : Symphonie n° 44 «Trauersinfonie»
Frédéric Chopin : Concertos pour piano n° 1, opus 11, et n° 2, opus 21 – Valse brillante, opus 34 n° 2
Daniel Barenboim (piano), Staatskapelle Berlin, Andris Nelsons (direction), Enrique Sánchez Lansch (réalisation)
Filmé en public à Essen (1er juillet 2010) – 110’
Arthaus 107 160 (distribué par Intégral) – Format 16:9 – Region code: 0 – PCM Stereo/DD 5.1
Alors que l’«année Liszt» touche à sa fin, voici un souvenir de l’«année Chopin»: comme il l’a fait tout au long de 2010 dans diverses villes, Daniel Barenboim interprète les deux Concertos de Chopin au cours d’une même soirée, donnée à la Philharmonie d’Essen dans le cadre du festival de piano de la Ruhr. Hélas, l’image ne parvient pas à sauver un enregistrement dont la version audio, parue chez Deutsche Grammophon il y a quelques mois, n’avait guère convaincu.
Devant l’un de ces typique publics germaniques, sagement endimanché et impassible – du moins jusqu’à la standing ovation finale – que permet d’entrevoir la réalisation classique et professionnelle d’Enrique Sánchez Lansch, le pianiste ne force pas son talent: une exécution pas toujours impeccable malgré des tempi plutôt lents, une interprétation certes maîtrisée mais modérément poétique, sans toutefois ces tentations décoratives qui ont fâcheusement caractérisé certaines de ses récentes prestations à Paris, sinon dans le Finale du Premier Concerto (1830). Le Second Concerto (1829) apparaît quant à lui plus sobre, et même la Deuxième (1831) des trois Valses brillantes de l’Opus 34, offerte en bis, ne s’autorise pas trop de maniérisme.
Barenboim est excellemment accompagné par son Orchestre de la Staatskapelle de Berlin, dont il a confié les rênes, pour l’occasion, au jeune Andris Nelsons, le patron de l’Orchestre de Birmingham, qui a aussi tendance à en faire un peu trop et transpire davantage que le soliste. En lever de rideau qui vient un peu comme des cheveux sur la soupe, le chef letton dirige une Quarante-quatrième Symphonie «Funèbre» (1772) de Haydn impeccable et acérée, hésitant entre raideur (Menuet) et générosité romantique (Adagio). Comme toujours chez Arthaus, la notice (en anglais, français et allemand), consacrée à la fois aux œuvres et aux interprètes, est d’une honnête qualité.
Le site de Daniel Barenboim
Le site d’ Andris Nelsons
Simon Corley
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