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03/07/2010
Johann Strauss fils : Zivio!, opus 456 – Carnevalbotschafter, opus 270 (arrangement Michael Rot) – Künstlerleben, opus 316 – Ouverture de «Die Fledermaus» (arrangement Michael Rot) – Perpetuum mobile, opus 257 – Elisen-Polka, opus 151 – Wiener Blut, opus 354 – Tik-Tak, opus 365 – An der schönen, blauen Donau, opus 314
Josef Strauss : Die Schwätzerin, opus 144 – Vorwärts, opus 127 – Arm in Arm, opus 215 – Aquarellen-Walzer, opus 258 – Die Libelle, opus 204 – Plappermäulchen, opus 245 – Im Fluge, opus 230
Johann Strauss père : Beliebte Annen-Polka, opus 137 – Radetzky-Marsch, opus 228
Joseph Hellmesberger jr : Danse diabolique

Ballet der Wiener Staatsoper, Vladimir Malakhov (chorégraphies), Spanische Hofreitschule Wien, Wiener Philharmoniker, Seiji Ozawa (direction), Brian Large (réalisation)
Enregistré en public à Vienne (1er janvier 2002) – 139’18
DVD TDK DV-VPNK02 (distribué par Intégral) – Son LPCM Stereo/AC3 Digital 5.0/DTS 5.0 – Format 16/9 – Region Code PAL ALL






Alors même que le concert du Nouvel An 2010 est déjà sorti en audio (voir ici) et en vidéo (voir ici), TDK réédite le millésime 2002, qui a marqué – à ce jour – l’unique apparition, pour ce rituel viennois, de Seiji Ozawa, quelques mois avant qu’il ne prenne la direction de la Staatsoper (où il cédera prochainement la place à Franz Welser-Möst, chef désigné pour le concert 2011). Ce retour du director’s cut de Brian Large, qui a réalisé son dernier Neujahrskonzert en 2009, intervient au moment même où le chef japonais vient d’annoncer une interruption de six mois de ses activités pour soigner un cancer de l’œsophage.


Une réédition qui ne vaut ni pour sa notice (en anglais, allemand et français) de Joachim Wagner – survol rapide, imprécis et modérément bien traduit, imprimé qui plus est en noir sur fond gris – ni par ses aspects visuels, hormis le plaisir toujours renouvelé de voir Ozawa diriger (devant un pupitre vide de toute partition): en option, on trouvera bien sûr l’incontournable ballet de l’Opéra de Vienne, filmé dans les bâtiments du Parlement fédéral et dans des costumes de Christian Lacroix pour Le beau Danube bleu, mais aussi l’Ecole espagnole d’équitation de Vienne dans la Bien-aimée polka d’Anna et la Polka d’Elise, ainsi qu’une «danse des machines» (la fabrication de pièces de monnaie et de billets en euros) pour accompagner le Perpetuum mobile. Les bonus comprennent en outre une galerie de portraits d’Ozawa (40 photos prises durant le concert) et «Vienne 2002 – Art et Plaisir», film de l’Office de tourisme vantant, au seul moyen de l’image, une certaine idée de la capitale autrichienne.


Quant aux traditionnels gags, clins d’œil et surprises, ils ne sont guère nombreux: hautbois tenant tête au chef à la fin de La Bavarde et de Moulin à paroles, Ozawa descendant et remontant de son podium dans la Bien-aimée polka d’Anna ou bien annonçant l’habituel «und so weiter» (etc.) à la fin du Perpetuum mobile, distribution de fleurs et «tik-tak» des musiciens dans la polka du même nom. Pour les vœux, une dizaine de musiciens se lèvent l’un après l’autre pour les adresser au public chacun dans une langue différente, jusqu’au Konzertmeister Rainer Küchl... en japonais, sous les yeux d’un Ozawa ravi, qui enchaîne en chinois puis, comme de coutume, en chœur avec l’ensemble de l’orchestre, en allemand. Huit ans plus tard seulement, c’est sans doute la fuite du temps qui frappe davantage à l’image: en 2002, aucune femme, sinon une harpiste, parmi les rangs des Philharmoniker et, en ces débuts officiels de l’euro, un immense logo de la nouvelle monnaie unique trône au-dessus de la scène – l’aurait-on osé en 2009 ou 2010?


L’intérêt de ce DVD est donc avant tout musical, grâce à un programme original, qui comprend sept pages de Josef Strauss, particulièrement à l’honneur pour le 175e anniversaire de sa naissance, peut-être au détriment de son frère cadet Eduard, et s’ouvre également à la rare Danse diabolique de Joseph Hellmesberger junior (1855-1907), successeur de Mahler à la tête des concerts philharmoniques viennois. Mais c’est bien sûr Ozawa qui, entre les deux invitations faites à Harnoncourt en 2001 et 2003, contribue à ce qui reste certainement comme l’un des meilleurs concerts du Nouvel An de la première décennie du nouveau siècle: pétillant dès la marche initiale (Zivio!) et dans les polkas rapides (En avant!), tendre dans les polkas mazurkas (Bras dessus bras dessous, La Libellule), souple et élancé dans les valses (Vie d’artiste, Aquarelles, Sang viennois).


Simon Corley

 

 

 

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