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07/16/2007 Paul Hindemith : Cardillac, opus 39
Angela Denoke (Die Tochter), Hannah Esther Minutillo (Die Dame), Roland Bracht (Der Goldhändler), Stephen Gadd (Der Anführer der Prévôté), Alan Held (Cardillac), Christopher Ventris (Der Offizier), Charles Workman (Der Kavalier), Chœurs de l’Opéra national de Paris, Peter Burian (chef des chœurs), Orchestre de l’Opéra national de Paris, Kent Nagano (direction)
André Engel (mise en scène), Nicky Rieti (décors), Chantal de la Coste Messelière (costumes), André Diot (lumières), Frédérique Chauveaux, François Grès (chorégraphie), Dominique Muller (dramaturgie), Chloé Perlemuter (réalisation)
Enregistré en public à Paris (octobre 2005) – 148’23
DVD BelAir classiques BAC023 (distribué par Harmonia mundi) – Notice en français, anglais et allemand
Tout a déjà été dit sur ce Cardillac revu à la Fantômas, réactualisé avec cohérence, brio et intelligence par le duo André Engel/Nicky Rieti à l’Opéra Bastille à l’automne 2005 (voir ici). Bien que l’on dispose déjà par ailleurs, chez Unitel, de l’opéra de Hindemith, également dans sa version originale de 1926, c’est une grande satisfaction que de pouvoir retrouver en DVD ce qui restera sans nul doute comme l’un des grands spectacles de l’ère Mortier. Les idées de mise en scène – comme lorsque Cardillac rêve la visite du Roi – traduisent un remarquable travail sur le livret: s’y joignent des décors et costumes d’un raffinement un peu froid, qui sied parfaitement à la musique, elle-même idéalement mise en valeur par une distribution impeccablement cohérente et par la direction nerveuse et tendue de Kent Nagano.
Prenant le parti pris de montrer les chanteurs et les choristes dans les coulisses avant leur entrée en scène, la réalisation de Chloé Perlemuter introduit une certaine distanciation qui se situe bien dans l’esprit de la «nouvelle objectivité» de Hindemith. En revanche, son documentaire «Découvrir un opéra: Cardillac» (2006), présenté en bonus, déçoit: assis dans une salle de projection, Engel, Rieti et Mortier, interrogés par Christian Leblé, commentent de longs extraits du spectacle – de telle sorte qu’on a l’impression d’assister une seconde fois à la représentation – sans apporter de véritables révélations sur la partition ou sur l’intrigue.
Simon Corley
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