Back
01/14/2007 Franz Liszt : Concerto pour piano n°1, S. 124
Frédéric Chopin : Concerto pour piano n°1, opus 11
Yundi Li (piano)
Philharmonia Orchestra, Andrew Davis (direction)
Enregistré au Watford Colosseum de Londres (juillet 2006) – 56’26
DG 477 6402
Yundi Li ressent de profondes affinités avec ces deux œuvres qu’il a choisies pour son premier enregistrement concertant, un couplage tenté par Martha Argerich pour le même label, il y a déjà trente-neuf ans. Cette nouvelle version soutient la comparaison avec celle, demeurée célèbre, de la pianiste argentine.
Le pianiste chinois et Andrew Davis sont fidèles à l’esprit rhapsodique du Premier concerto de Liszt. D’une belle vigueur rythmique et d’une grande beauté plastique, leur interprétation s’avère cohérente, dépourvue d’effets discutables et pleine d’héroïsme et de panache. Yundi Li creuse le discours, ne néglige aucunement les différentes palettes d’expression et fait entendre une sonorité aussi somptueuse que claire et précise. Le jeu très travaillé du pianiste s’insère à merveille au sein d’un orchestre qui lui offre un accompagnement objectif et de belle facture.
Le Premier concerto de Chopin convient bien au tempérament romantique de ce premier prix du Concours international Chopin de Varsovie de 2000. On admire, sans réserve, son piano, aussi travaillé et inspiré que dans Liszt. Tout ce que cette œuvre exige du soliste se retrouve ici : pureté digitale, sens du cantabile et de la continuité mélodique (Romance), transparence et clarté de la pensée. A la tête d’un Philharmonia Orchestra convaincant, Andrew Davis ne se contente pas de battre la mesure. En individualisant les différents pupitres tout en assurant la cohésion de l’orchestre, le chef britannique dévoile des cordes homogènes et soyeuses, des bois précis et éloquents et des cuivres discrets mais pleins d’à-propos.
Après ce disque et trois récitals entièrement consacrés à Liszt et à Chopin, il ne faudrait cependant pas en déduire trop rapidement que ce pianiste intéressant ne possède qu'un répertoire limité, car un enregistrement public, réalisé à Vienne et également paru chez Deutsche Grammophon, montre que son univers comprend au moins également Scarlatti, Mozart et Schumann...
Le site de Yundi Li
Sébastien Foucart
|