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01/07/2007
Anton Dvorak : Quatuor n° 13, opus 106, B. 192
Leos Janacek : Quatuor n° 2 «Lettres intimes»

Quatuor Artemis: Natalia Prischepenko, Heime Müller (violon), Volker Jacobsen (alto), Eckart Runge (violoncelle)
Enregistré à Cologne (1er-5 février 2003 et 20-22 juin 2004) – 64’49
Virgin classics 0946 353399 2 5



L’association de ces deux chefs-d’œuvre tchèques débordant de vie est pleinement justifiée, d’autant que le Quatuor Artemis en livre des interprétations trépidantes et survoltées, d’une animation continue. D’emblée, le Treizième quatuor (1895) de Dvorak est en effet porté par un souffle – y compris au sens propre, car on entend distinctement la respiration des musiciens – qui paraît inaltérable: sans retomber un seul instant, l’élan et la tension rendent justice de façon spectaculaire et colorée à cette partition qui se situe, tant par sa tonalité que par son climat, dans la descendance de la Huitième symphonie.


Dans le même esprit, la formation allemande se saisit à bras-le-corps du Second quatuor «Lettres intimes» (1928) de Janacek: si la splendeur de la mise en place et des sonorités ne laisse pas de frapper – magnifique alto de Volker Jacobsen – elle sait cependant s’effacer devant l’âpreté autobiographique du propos, avec notamment des effets sul ponticello qui ne détonneraient pas dans Penderecki.


Ces interprétations rejoignent donc les nombreuses références signées par les ensembles tchèques, la seule réserve venant d’une notice un peu laborieuse (en anglais, français et allemand), qui présente moins les œuvres que leur contexte et dont la version française, voulant évoquer le Quatuor Bohémien fondé par Suk et Nedbal, s’obstine à parler de «Quatuor Bohème».


Le site du Quatuor Artemis


Simon Corley

 

 

 

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